Violences après la mort de Nahel : à droite, surenchère de propositions contre les jeunes émeutiers et leurs parents
Sanctionner "financièrement" les familles "dès la première connerie", c'est ce que le président de la République a glissé à des policiers lors d'une visite nocturne aux forces de l'ordre lundi 3 juillet au soir, sans qu'on sache ce que veut dire exactement Emmanuel Macron. Une mesure que portent depuis longtemps la droite et l'extrême droite. Et les deux camps qui se livrent depuis quelques jours à une surenchère de propositions répressives.
La première : supprimer les allocations familiales pour les parents de jeunes délinquants. Il s'agit d'une mesure emblématique de la droite qu'Éric Ciotti, le président du parti les Républicains (LR), ressort de sa besace. Il l'avait fait voter il y a quelques années pour les jeunes absentéistes qui ne suivaient plus leurs cours.
L'idée est aussi portée par le Rassemblement national (RN), qui revendique la paternité de la mesure. "À partir du moment où vous avez des récidivistes, il faut supprimer, ou au moins suspendre les allocations des parents qui, de toute évidence, ne respectent pas le code civil. Il y a obligation pour l’autorité parentale de s’exercer sur des mineurs", rappelle Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale.
"Vous irez en prison"
Le RN propose aussi de supprimer l'excuse de minorité pour les moins de 18 ans. Une mesure qu’on retrouve également chez Les Républicains, dans la proposition de loi déposée mardi 4 juillet par le sénateur Stéphane Le Rudulier. "Un mineur de 16 ans sera considéré comme adulte, explique-t-il. On doit faire prendre conscience à des mineurs de 16-17 ans qu’attention, la réponse pénale sera ferme. Vous irez en prison". Son texte prévoit aussi le retour des peines plancher pour ceux qui agressent les forces de l'ordre, mais aussi les élus.
Et puis lorsque l'on parle d'insécurité, le RN, comme une bonne partie des LR, répondent : contrôle de l'immigration. Éric Ciotti va jusqu'à relancer l'idée d'une déchéance de nationalité pour les binationaux.
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