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Violences urbaines : des policiers craignent "une résurgence des émeutes le 14 juillet"

Après les violences urbaines de ces derniers jours, le syndicat Unité-SGP Police FO explique ce mercredi qu'empêcher la reconstitution des stocks de mortier est "une priorité", notamment à quelques jours de la Fête nationale du 14 juillet.
Article rédigé par franceinfo
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Une voiture incendiée à Argenteuil, le 1er juillet 2023. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

"Il faut malheureusement s'attendre à une résurgence des violences urbaines le 14 juillet", craint mercredi 5 juillet sur franceinfo Grégory Joron, du syndicat Unité-SGP Police FO. "Même sans événement d'émeute, le 14 juillet reste une des deux nuits les plus compliquées de notre calendrier avec le 31 décembre", explique le secrétaire général du premier syndicat de la Police nationale.

>> Mort de Nahel : quatre questions sur les tirs de mortiers d'artifices

Dans ce contexte, empêcher la reconstitution des stocks de mortier devient "une priorité" pour les forces de l'ordre, comme le montre la saisie de 300 kilos de mortiers d'artifice lundi à Paris. "C'est l'arme des émeutiers et un fléau depuis plusieurs années. Ça fait du bruit, ça brûle et ça peut tuer. Certains sont morts en les utilisant. C'est une priorité de faire en sorte que ces mortiers n'arrivent pas dans nos quartiers"

Vendredi 30 juin, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets la "prise systématique d'arrêtés d'interdiction de vente et de transport" de mortiers d'artifice, de bidon d'essence, d'acides et de produits inflammables et chimiques. Ces feux d'artifice, habituellement en vente libre, peuvent également s'acheter sur des sites internet spécialisés. La préfecture du Nord a renforcé les contrôles sur les routes transfrontalières avec la Belgique pour éviter l'approvisionnement des émeutiers en France.

Les saisies douanières de mortiers d'artifice sont en hausse depuis plusieurs années. Elles ont atteint 1 578 kg de marchandises en 2022, 345 kg en 2021 et 146 kg en 2020.

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