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Violences urbaines : "Il va falloir nous réadapter", indique le ministère de l'Intérieur

La porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, craint que la situation ne s'apaise pas et anticipe de nouveaux incidents la nuit prochaine.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, sur France Inter le 29 juin 2023. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il va falloir nous réadapter et peut-être faire venir davantage de forces mobiles en renfort la nuit prochaine", avance jeudi 29 juin sur France Inter Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, alors que la nuit de mercredi à jeudi a été émaillée de violences urbaines dans de nombreuses villes en France après la mort mardi de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Cette nuit, "plus de 2 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés" rien qu'en Île-de-France.

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Des tensions avaient déjà eu lieu la nuit précédente, mais avec une ampleur bien moindre. Le ministère de l'Intérieur craint donc que la situation ne s'apaise pas et que de nouveaux incidents surviennent la nuit prochaine. Sa porte-parole estime ainsi qu'il "faut revoir certains des dispositifs" des forces de l'ordre, d'autant que ce sont surtout "des petits groupes" qui ont agi "de manière disparate".

"Plusieurs dizaines de policiers et gendarmes blessés"

"La nuit a été extrêmement intense avec des violences dans de très nombreux lieux, de manière beaucoup plus sporadique que la première nuit de violences urbaines", précise Camille Chaize. La porte-parole du ministère de l'Intérieur confirme que 150 personnes ont été interpellées dans tout le territoire. Mais ce bilan est encore provisoire car "les violences urbaines ont commencé tard dans la nuit et elles ont duré tard". Elle déplore également "plusieurs dizaines de policiers et de gendarmes blessés", sans donner un nombre plus précis ni si des émeutiers ont également été blessés.

Camille Chaize constate aussi que lors de la nuit plusieurs sites publics ont été pris pour cibles, à la fois "des symboles de l'État mais aussi des services publics de proximité comme des [sites de] police municipale, des mairies, des collèges et des écoles".

"À Paris, il y a eu des tirs de mortier contre une brigade de police qui s'occupe des sans-abris."

Camille Chaize, porte-parole du ministère

à France Inter

Ele confirme par ailleurs que des "jets de mortiers et des incendies" sont survenus "à proximité immédiate de la maison d'arrêt" de Fresnes (Val-de-Marne). Mais Camille Chaize assure qu'il "n'y a pas eu d'intrusion ni d'évasion" et qu'à "aucun moment la maison d'arrêt a été mise en danger".

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