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Affaire Clearstream : Dominique de Villepin traduit en justice

Dominique de Villepin est renvoyé en correctionnelle dans l'affaire Clearstream. Les magistrats soupçonnent l'ancien Premier ministre d'avoir participé à une machination visant à déstabiliser Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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Dominique de Villepin va être traduit en justice pour notamment "complicité de dénonciation calomnieuse". Décision prise, au terme de quatre ans d'enquête, par les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, qui ont signé l'ordonnance de renvoi de l'ex-Premier ministre français devant le tribunal correctionnel, a indiqué une source proche du dossier.

La justice soupçonne Dominique de Villepin d'avoir pris part à une machination visant à déstabiliser Nicolas Sarkozy avec lequel il était en
compétition, à droite, dans la course à la présidentielle de 2007, en
l'accusant avec d'autres personnalités de détenir des comptes
occultes à la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.

L'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, et trois autres protagonistes - Imad Lahoud, ancien cadre d'EADS, le journaliste Denis Robert et l'ancien consultant Florian Bourges sont également renvoyés devant le tribunal.

Dominique de Villepin, qui a réagi dans un communiqué adressé à l'AFP en considérant que "rien ne justifie cette décision de renvoi" devant les juges, nie les charges et s'estime victime d'une enquête biaisée. "Tout au long de l'instruction, la vérité des faits et du droit a été détournée au profit d'une seule partie civile qui est en même temps aujourd'hui président de la République", a dénoncé l'ex-Premier ministre.

Le procès devrait avoir lieu en 2009.

Cécile Mimaut, avec agences

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