Procès des viols de Mazan : un faux compte sur X et Instagram se fait passer pour Gisèle Pelicot

Plusieurs internautes ont signalé des publications suspectes sur le compte X dénommé Gisèle Pelicot.
Article rédigé par franceinfo
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Un collage représentant Gisèle Pelicot, réalisé par l'artiste La Dame Quicolle, à Lille, le 16 octobre 2024. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Un projet d'arnaque désamorcé ? Un faux compte sur X et Instagram se fait passer pour Gisèle Pelicot, victime dans le procès des viols de Mazan, a appris franceinfo, dimanche 27 octobre. Alors que plusieurs internautes ont émis des doutes sur les publications du compte sur X, le fils de Gisèle Pelicot a confirmé à franceinfo qu'il s'agissait d'un faux et que sa mère n'était pas sur les réseaux sociaux. Le profil sur X, rassemblant 12 000 abonnés, a depuis été désactivé, mais pas celui sur Instagram

Le traqueur de faux comptes, Victor Baissait, fait partie de ceux qui ont tout de suite douté de la fiabilité du profil, qui s'exprime comme si c'était elle, éloignant l'hypothèse d'un compte de fan. "Quand je tombe dessus, je ne pense même pas que ça peut être Gisèle Pelicot, car elle a dit qu'elle voulait rester loin des médias", explique-t-il à franceinfo. 

Gisèle Pelicot a été propulsée dans la lumière depuis l'ouverture du procès de Mazan, le 2 septembre, à Avignon (Vaucluse). Violée pendant dix ans, et ce, alors qu'elle était droguée et inconsciente, elle a refusé le huis clos dans cette affaire où son mari et 50 autres hommes sont poursuivis.

Un appel à "la vigilance"

Victor Baissait s'est notamment étonné d'un tweet en date du 7 septembre, dans lequel le compte remercie la star de téléréalité Nabilla d'avoir lancé une cagnotte en soutien à Gisèle Pelicot. La tirelire virtuelle avait pourtant été suspendue après une déclaration des avocats de la victime, demandant, au nom de leur cliente, la fermeture des cagnottes déjà ouvertes.

Le spécialiste de faux profils appelle à la vigilance, car si le compte a été désactivé, "il n'a pas été suspendu, et peut donc être réactivé". "Comme c'est une affaire horrible, on est dans l'empathie et on a tendance à être moins vigilants", estime-t-il. 

Contacté par Checknews, Antoine Camus, un des avocats de Gisèle Pelicot, rappelle que sa cliente "n’est en aucun cas sur les réseaux sociaux et n’entend pas y être".  Il assure qu'un communiqué sera à nouveau diffusé en début de semaine prochaine pour appeler à nouveau les internautes à "la vigilance".

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