Affaire Grégory : des analyses ADN à plus de 670 000 euros dénoncées par un avocat de la défense
La justice avait commandé ces expertises en 2012 afin de rechercher des traces sur les vêtements du petit Grégory et sur les cordelettes serrées autour de ses poignets et de ses pieds. Les analyses n'avaient rien donné.
La facture a du mal à passer du côté des avocats de la défense. Les analyses ADN complémentaires demandées par la justice en 2012 dans le cadre de l'affaire Grégory ont été facturées 672 300 euros, indique BFMTV mardi 14 novembre. Les analyses concernaient les vêtements portés par le petit garçon au moment de sa mort en 1984 ainsi que les cordelettes qui avaient servi à lui lier les pieds et les poignets.
"Une dépense somptuaire"
"Il y a des gens, des victimes, dont les dossiers sont bloqués ou moins bien traités par manque de moyens", regrette ainsi Frédéric Berna, un des avocats de Jacqueline Jacob, suspectée d'être le "corbeau" qui envoyait des courriers de menaces aux parents de Grégory Villemin. "Dans ce dossier-là, une dépense aussi somptuaire est véritablement scandaleuse", ajoute-t-il.
En 2012, les analyses ont été demandées par la juge d'instruction en charge du dossier. Un pari osé sachant que les prélèvements dataient de 28 ans. Le procureur général avait émis un avis contraire, "attendu que le coût unitaire [était] trop élevé." Au final, vingt techniciens ont travaillé sur 1 500 prélèvements pendant plusieurs mois. En vain, puisque ces analyses n'ont rien donné.
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