Affaire Estelle Mouzin : un jeune militaire mis hors de cause
Un déserteur de 19 ans, qui avait abandonné une valise renfermant de nombreuses coupures de presse relatives à la disparition de la fillette, a été interpellé et interrogé par la police.
Un militaire de 19 ans, soupçonné d'être le propriétaire d'une valise renfermant de nombreuses coupures de presse relatives à la disparition d'Estelle Mouzin, a été mis hors de cause. Il a été interpellé et interrogé par la police, jeudi 9 février dans le Doubs. Le jeune homme n'avait plus réintégré son régiment dans le département depuis le 15 janvier. Il va être remis à la gendarmerie pour désertion.
Frappé par l'affaire après une émission de télé
La police a cherché à savoir si cette valise, retrouvée fin janvier par la gérante d’un hôtel de Besançon (Doubs) où le jeune militaire avait séjourné, lui appartenait ou si elle lui avait été confiée.
Cette valise contenait des notes manuscrites reprenant la chronologie de l'affaire et des éléments déjà parus dans les médias. Elle a été retrouvée avec d'autres affaires, notamment des sex-toys, dans une chambre très désordonnée louée par le militaire. Cet homme, qui avait 10 ans à l'époque des faits (soit un de plus qu'Estelle Mouzin), avait quitté l'hôtel il y a une quinzaine de jours.
Lors de son interrogatoire, le jeune homme a indiqué avoir pris des notes en regardant une émission sur Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne) à l'âge de 9 ans. Il a déclaré avoir été frappé par cette histoire et avoir consulté un blog pour en savoir plus.
La famille a demandé une enquête en janvier
Début janvier, l'avocat de la famille, Didier Seban, a demandé sans succès le dessaisissement du tribunal de Meaux. Il a aussi demandé "une enquête par le président de la chambre de l'instruction sur les conditions dans lesquelles cette enquête est menée par le juge d'instruction à Meaux".
En 2010, l'avocat avait demandé à la justice d'expertiser des scellés provenant du dossier de Michel Fourniret, condamné en mai 2008 à la perpétuité pour le meurtre de sept jeunes filles entre 1987 et 2001. Les résultats des analyses ne sont pas encore connus.
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