Affaire Kendji Girac : le chanteur a déclaré aux enquêteurs avoir voulu "simuler un suicide", annonce le procureur
Après avoir été blessé par balle lundi, Kendji Girac a déclaré aux enquêteurs qu'il avait voulu "simuler un suicide" pour faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter après une dispute, a rapporté le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, lors d'une conférence de presse jeudi 25 avril. Le chanteur a également affirmé qu'il croyait que le chargeur était vide.
"Il a eu très peur quand il l'a entendue parler de départ, il a eu un moment de panique et a voulu à son tour lui faire peur. En quelque sorte, il a simulé un suicide", a déclaré le procureur de Mont-de-Marsan face aux journalistes. D'après Olivier Janson, l'artiste révélé par l'émission "The Voice" a déclaré aux enquêteurs "assumer ce qu'il a fait, tout en le regrettant fortement".
Des analyses ont permis de confirmer que la star était fortement alcoolisée, avec plus de 2,5 g d'alcool par litre de sang, et qu'il avait consommé de la cocaïne pendant une soirée et une nuit de fête. "Des tensions sont apparues du fait d'une addiction naissante à l'alcool, sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple", a expliqué Olivier Janson.
"Un coup ne peut pas partir tout seul"
Le magistrat a par ailleurs expliqué que les expertises n'étaient "pas compatibles" avec l'hypothèse d'un "tir effectué par un tiers". Tout comme celle d'un "accident" : "Toutes les sûretés sont opérationnelles. (...) Un coup ne peut pas partir tout seul", a remarqué le procureur de la République.
"Il maintient qu'il s'agit d'une simulation de suicide", a poursuivi le procureur, qui lui a "expliqué [à Kendji Girac] que cette explication lui appartenait". En outre, le chanteur âgé de 27 ans a assuré avoir acheté l'arme le 18 avril à "un gars passé au camp" pour "500 euros", a détaillé Olivier Janson.
Le procureur a laissé entendre qu'il allait classer le volet de l'enquête ouvert pour "tentative d'homicide". "Sauf élément nouveau, cette procédure devrait se terminer par un classement", a-t-il affirmé tandis que d'autres investigations seront poursuivies pour "savoir d'où provient cette arme".
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