Affaire du Carlton : Un fiasco pour l'instruction ?
L'issue du procès du Carlton pose la question d'une instruction qui apparaît pour certains avocats de prévenus comme un fiasco.
Quatre ans de procédure, des interpellations en série et une affaire étalée des mois durant à la une des journaux jusqu'à connaitre les habitudes sexuelles des protagonistes. L'affaire du Carlton a fait couler beaucoup d'encre, mais à l'issue du procès, sur les 14 prévenus, seuls quatre d'entre eux ont été condamnés. Aujourd'hui les avocats de prévenus posent ouvertement la question, auraient-ils dû être jugés ? Assurément non répondent certains qui évoquent alors un fiasco.
Le cas DSK
Dans le cas précis de Dominique Strauss Khan, le procureur avait requis un non-lieu à l'issue de l'enquête policière, expliquant qu'il n'y avait pas assez de charges à l'encontre de DSK. Le juge d'instruction de son côté avait estimé le contraire, le renvoyant ainsi devant le tribunal correctionnel. L'instruction est-elle en cause? Oui selon certains avocats : "On a un peu le sentiment que c'est la faillite de l'instruction. C'est à dire que ce dossier s'est effondré comme un château de cartes (...) on s'aperçoit qu'il faut attendre le bout du parcours judiciaire pour que le droit soit enfin rendu", explique Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate d'un prévenu. Un argument réfuté par les magistrats qui rétorquent qu'une relaxe n'est pas forcément synonyme d'une instruction mal faite.
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