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Femen, file d'attente et caméras… en attendant DSK au procès du Carlton

Dominique Strauss-Kahn doit être entendu pendant trois jours au tribunal correctionnel de Lille, à partir du mardi 10 février. Et l'ancien directeur du FMI est particulièrement attendu.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une militante des Femen arrêtée par la police, à proximité du tribunal correctionnel de Lille (Nord), le 10 février 2015, au moment de l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Voilà sans doute le jour le plus attendu depuis le début du procès du Carlton. L'audition de Dominique Strauss-Kahn débute enfin au tribunal correctionnel de Lille (Nord), mardi 10 février.

>> Suivez en direct la comparution de DSK au tribunal correctionnel de Lille 

Dès 7h30, une file d'attente s'étire déjà devant l'entrée du palais de justice. Un policier annonce que seules vingt places seront disponibles pour le public. "Oooooooh." L'enthousiasme des badauds et des étudiants en droit est un peu douché.

Les journalistes affluent, certains commencent déjà à faire des directs. Ils sont plusieurs dizaines dehors et autant à l'intérieur du tribunal, où une salle dédiée permet de suivre les débats sur un écran.

Vers 9 heures, une sirène retentit au loin. Les oreilles des photographes se dressent. Une berline noire aux vitres teintées déboule, précédée d'une voiture de police. Quand soudain, surgies de nulle part, trois Femen apparaissent, les seins nus. L'une d'elles se jette sur le capot du véhicule, dans un grand fracas. "Macs, clients, déclarés coupables !" Les policiers peinent à les maîtriser. Couvertes et menottées, elles sont menées à l'abri du tribunal.

"Des procès comme ça, on n'en voit pas tous les jours"

"Ces actions ne sont pas de nature à assurer la sérénité des débats, commente à son arrivée Emmanuel Daoud, l'avocat du Nid, une structure d'aide aux prostituées. C'est une audience attendue, mais DSK est un prévenu comme les autres." Un peu plus tard, David Roquet, l'un des prévenus, pointe à son tour le bout du nez. En espérant obtenir une réaction, certains journalistes manquent de tomber ou de renverser une moto stationnée là. Imperturbable, cet ancien directeur d'une filiale d'Eiffage tire sur sa cigarette sans piper mot.

La tension retombe un peu. A la barre, ce n'est pas Dominique Strauss-Kahn qui débute le jeu des questions. L'ancien directeur général du FMI doit être entendu jusqu'à jeudi matin. Arrivés deux heures plus tôt, deux étudiants patientent toujours devant l'entrée, décidés coûte que coûte à entrer. "On réfléchit à se relayer pour garder la place, là. Des procès comme ça, on n'en voit pas tous les jours."

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