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Herblay / Champigny-sur-Marne : "Le choix de ne pas riposter n'est pas admissible", dénonce Frédéric Péchenard, l'ancien patron de la police nationale

"Force doit rester à la loi", martèle Frédéric Péchenard, vice-président LR de la région Île-de-France, en charge des questions de sécurité.

Article rédigé par franceinfo
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Frédéric Péchenard, ancien patron de la police nationale, vice-président LR de la région Île-de-France en charge des questions de sécurité, le 19 novembre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Après l'agression de policiers à Herblay (Val-d'Oise) la semaine dernière, un commissariat a été attaqué samedi soir à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) avec des mortiers d'artifice, des barres de fer, des boules de pétanque. Le ministre de l'Intérieur a annoncé des renforts. "Le choix qui a été fait de ne pas riposter n'est pas admissible", a estimé lundi 12 octobre sur franceinfo Frédéric Péchenard, ancien patron de la police nationale, vice-président LR de la région Île-de-France en charge des questions de sécurité.

franceinfo : Que reflètent ces actes ?

Frédéric Péchenard : Il y a un certain nombre de personnes qui sont en guerre contre la police, ce n'est pas quelque chose de nouveau, mais on peut quand même considérer que les choses s'aggravent de manière significative. On a dans notre pays, c'est très préoccupant, une augmentation de la violence de façon générale et cela se traduit par une augmentation de la violence contre les policiers. C'est finalement le symbole du recul de l'autorité de l'État. La région Île-de-France s'est engagée très fort dans la sécurité et auprès de l'État puisque nous avons financé la sécurisation du commissariat de Champigny, il y a de ça quelques mois, ce qui a permis aux deux collègues de ne pas être gravement blessés.

Le commissariat de Champigny-sur-Marne est censé être un modèle. Installé au cœur d'un quartier sensible, il a bénéficié de renforts policiers ces derniers mois, il fait partie des quartiers de reconquête républicaine, créé en 2018. Est-ce une question de moyen ou de respect de l'uniforme ?

C'est une question de volonté politique. Vous pouvez mettre tous les moyens que vous voulez si derrière il n'y a pas une volonté politique forte vous n'arriverez à rien. Je réfléchis à ce qui s'est passé. Nous avons eu deux faits divers particulièrement graves. À Herblay, des policiers qui se font tabasser, voler leurs armes et tirer dessus et le second, deux policiers qui ne doivent leur salut qu'à la fuite, assaillis par une quarantaine de personnes armées.

Que faut-il faire pour éviter ça ?

La première question qui se pose, c'est quelle riposte ? On doit réfléchir sur la riposte immédiate. On voit bien que les policiers n'ont pas riposté ni dans un cas, ni dans l'autre. Ils sont soumis à tout un tas de contraintes juridiques, administratives, qui font qu'à aucun moment ces policiers n'ont sorti leurs armes. Le choix qui a été fait est de ne pas riposter, je pense que ce n'est pas admissible.

Le ministre de la Justice, le gouvernement, le ministre de l'Intérieur doivent réfléchir à la possibilité d'utiliser des armes létales ou non létales face à des agressions aussi violentes. La police ne peut pas ne pas riposter. 

Frédéric Péchenard, ancien patron de la police nationale, vice-président LR de la région Île-de-France

à franceinfo

C'est simple, la rue est tenue par les voyous ou par les policiers. Force doit rester à la loi. La deuxième chose c'est une riposte judiciaire qui est absolument indispensable et qui doit être surtout rapide et ensuite des peines appliquées.

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