Agression de Samara à Montpellier : "L'enquête administrative n'a pas relevé de négligence", assure la ministre de l'Éducation nationale
"L'enquête administrative n'a pas relevé de négligence" de la part du collège Arthur-Rimbaud à Montpellier (Hérault), assure ce mardi sur France Inter Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, après l'agression de Samara, 13 ans, rouée de coups devant son établissement scolaire début avril. La ministre affirme qu'au "vu des éléments portés à sa connaissance, le collège a fait tout ce qui était en sa possibilité de faire".
Selon le parquet de Montpellier, l'adolescente avait été victime d'"invectives" sur les réseaux sociaux. Cinq mineurs de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour "tentative de meurtre sur mineur de (moins) de 15 ans" et placés sous contrôle judiciaire.
Dans les médias, la mère de la jeune fille avait aussi accusé le personnel du collège de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour protéger sa fille. Les enseignants du collège Arthur-Rimbaud, situé dans un quartier populaire, ont refusé de donner cours lundi, jour de la rentrée scolaire, "indignés" par ces "déclarations diffamatoires" véhiculées par certains médias et par les "récupérations politiques" autour de cette affaire, qui a eu un large écho national. Ils avaient aussi déploré des propos de leur ministre, Nicole Belloubet, "qui a simplement assuré que 'son bras ne tremblerait pas'", prenant cette remarque pour un désaveu de leur travail, notamment en matière de lutte contre le harcèlement scolaire. Ils ont repris le travail mardi 23 avril dernier.
Samara, sortie du coma le lendemain de l'agression, bénéficie d'un dispositif pour reprendre les cours à distance. Les trois élèves qui étaient jusqu'ici mis en cause dans son agression vont eux aussi passer devant un conseil disciplinaire.
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