Collégienne agressée à Montpellier : l’avocat de la suspecte assure que sa cliente était harcelée par Samara depuis septembre

Me Mickael Poilpré assure que la mineure se sent "responsable" et "bouleversée". Mise en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur mineure de 15 ans", elle a été éloignée à des centaines de kilomètres de Montpellier, dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Article rédigé par franceinfo - à France Bleu Hérault
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Une adolescente de 13 ans a été rouée de coups devant son lycée, le 2 avril 2024, à Montpellier (Hérault). (JEAN MICHEL MART / MAXPPP)

L’avocat de la suspecte de 14 ans dans l’agression de Samara à Montpellier (Hérault), Mickael Poilpré, assure que sa cliente "était elle-même victime de harcèlement sur les réseaux sociaux de la part de Samara", dans un entretien donné mercredi 10 avril à France Bleu Hérault.

Samara, 13 ans, a été agressée devant son collège à Montpellier le mardi 2 avril. Trois mineurs de 14 et 15 ans qui ont reconnu avoir frappé l'adolescente ont été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" et placés sous contrôle judiciaire, dont une jeune fille de 14 ans, élève comme Samara au collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier populaire de La Mosson-La Paillade.

"Elles étaient rivales"

"Elles étaient rivales, notamment par le biais des réseaux sociaux", explique son avocat. "Elle était elle-même victime de harcèlement sur les réseaux sociaux de la part de Samara. Ma jeune cliente m’explique que depuis la rentrée scolaire, elle était au prise de harcèlement de la part de la jeune Samara, par le biais de photos d’elle postées sur les réseaux sociaux".

Selon l’avocat, la seule explication de ce "déferlement de violence" à l’encontre de Samara est donc à chercher dans cette rivalité et ces faits de harcèlement, pas dans des faits religieux : "Ce sont des insultes d’ado à ado qui ne sont pas connotées par un aspect religieux. Cet aspect-là est totalement nébuleux. On a entendu qu’elle avait critiqué Samara car elle s’était teint les cheveux en rouge, or ma cliente a le mêmes cheveux". Désormais "à 200 kilomètres de Montpellier" dans le cadre de son contrôle judiciaire, l’adolescente de 14 ans est "bouleversée de voir que la violence a pris une part énorme dans cette histoire". "Elle se sent responsable", termine l’avocat.

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