Après Toulouse, Montauban se souvient des victimes de Merah

"Qu'il s'agisse d'enfants ou de soldats, ce sont des Français et c'est la France qu'on a voulu toucher. Et c'est la France rassemblée qui se recueille un an après dans le souvenir des drames de Toulouse et de Montauban" . C'est par ces mots que Jean-Yves Le Drian a rendu hommage, ce vendredi à Montauban, aux deux parachutistes "lâchement assassinés" il y a un an par Mohamed Merah.

Abel Chennouf et Mohamed Legouad ont reçu, à titre posthume, la Légion d'honneur des mains du ministre de la Défense. Le troisième militaire, tétraplégique aujourd'hui, toujours hospitalisé, Loïc Liber, a reçu la médaille militaire au début du mois.

"Mon fils a embrassé une carrière à l'armée pour mourir avec les armes à la main et pas pour être abattu par derrière comme un chien" (Djemaa Legouad, la mère de Mohamed)

Le 15 mars 2012, les trois parachutistes se trouvaient devant un distributeur de billets, pas très loin de leur caserne, au moment où Mohamed Merah a ouvert le feu. C'est là que la mairie de Montauban a dévoilé une plaque, sur le lieu même des crimes, en présence des familles. "Un geste sublime" , selon le père d'Abel, Albert Chennouf.

"La mort fait partie de l'horizon de nos soldats, ils savent la regarder en face parce qu'elle fait partie de leur engagement" , a déclaré Jean-Yves Le Drian. "Mon fils a embrassé une carrière à l'armée pour mourir avec les armes à la main et pas pour être abattu par derrière comme un chien. Je n'oublierai jamais mon rayon de soleil" , a déclaré Djemaa Legouad, la mère de Mohamed.

Un an après, la France se souvient des victimes de Mohamed Merah. Lundi, le ministre était à Toulouse, pour rendre hommage à Imad Ibn Ziaten. Et, donc, aujourd'hui, à Montauban.

Une marche blanche à la mémoire de toutes les victimes de Merah est prévue dimanche matin à Toulouse. François Hollande devrait y prendre part - une cérémonie doit se tenir en fin de matinée devant l'Hôtel de ville.