Assassinat d'Hélène Pastor : des flux financiers suspects sur les comptes bancaires de son gendre
La fille de cette richissime femme d'affaires monégasque, victime d'un guet-apens le 6 mai, fait aussi partie des 23 personnes interpellées lundi.
Vingt-trois personnes sont en garde à vue, mardi 24 juin, dans l'enquête sur l'assassinat d'Hélène Pastor, dont deux hommes identifiés grâce à la vidéosurveillance, la téléphonie et les analyses ADN. Parmi ces suspects interpellés se trouve aussi le gendre de la milliardaire monégasque. Des "flux financiers suspects" sont apparus sur ses comptes, indique le procureur de la république de Marseille. Les gardes à vue, commencées lundi à 14 heures, peuvent durer 96 heures, soit jusqu'à vendredi.
Le procureur de Marseille, Brice Robin, a indiqué que les deux tireurs présumés étaient des hommes originaires de la cité phocéenne, qui n'ont rien de tueurs chevronnés.
Il a distingué le cas du concubin de Silvia Pastor, Wojciech Janowski, homme d'affaires et consul honoraire de Pologne à Monaco. "A l'heure où je vous parle, des flux financiers suspects ont été repérés sur les comptes bancaires de M. Janowski, ce qui mérite des explications, a-t-il détaillé lors d'une conférence de presse. Mais des liens sont également apparus avec deux intermédiaires qui ont été en relation directe avec les deux suspects." Concernant Silvia Pastor, le magistrat a précisé qu'elle "a été placée en garde à vue uniquement pour la nécessité de l'enquête".
"Déterminer la chaîne de responsabilité"
Prié de dire si l'on pouvait penser à un contrat pour le meurtre de l'héritière d'une des familles les plus fortunées de Monaco, il a ajouté : "On peut le penser". Toutefois à ce stade de l'enquête, le procureur a indiqué qu'il n'y avait pas "de mobile prédéfini" pour l'assassinat d'Hélène Pastor et de son chauffeur. "Nous avons jusqu'à vendredi pour déterminer la chaîne de responsabilité", a souligné de son côté, le directeur de la police judiciaire, Christian Sainte.
Arrivés le 6 mai de Marseille, le tireur présumé et son complice avaient loué une chambre d'hôtel à Nice et l'un d'eux a laissé sur un gel douche des traces ADN qui ont permis de l'identifier. Ils transportaient un fusil à canon scié dans un sac de voyage. Les deux hommes, opérant à visage découvert, ont été filmés par des caméras de surveillance presque tout au long de leur périple, a précisé le procureur. Après le meurtre, ils ont décidé de rentrer à Marseille en taxi.
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