Attaque au couteau à Annecy : Clémentine Autain dénonce un "procès contre l'ensemble des migrants", Jordan Bardella veut "restreindre le droit d'asile"
Après l'émotion et la retenue, l'heure est au volet politique. Alors que le réfugié syrien suspecté d'être à l'origine de l'attaque au couteau jeudi à Annecy a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et placé en détention provisoire samedi, la classe politique s'est emparée de ce fait divers. A gauche, Clémentine Autain veut prévenir toute forme d'amalgame. La députée LFI a critiqué, lundi 12 juin, la "politisation" sur "les thèmes d'extrême droite".
"Je suis en désaccord complet avec la petite musique qui s'est fait entendre sur les thèmes, sur l'agenda qui est celui de l'extrême droite", s'est indignée sur France 2 la parlementaire "insoumise", pour qui "immédiatement on est passé au procès de l'ensemble des migrants". Elle appelle les voix de gauche à dire "stop à cet acharnement contre les migrants", considérant que "cette chasse est vaine". Il "n'y a pas d'issue possible dans cette course sécuritaire" après "29 lois sur l'immigration depuis 1980 (...) qui durcissent les conditions d'accueil", a t-elle conclu.
Du côté de l'extrême droite, on continue de réclamer une réforme de la politique migratoire. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, souhaite "restreindre le droit d'asile" et "remettre à plat" les règles de son octroi, car il est selon lui "donné dans l'Union européenne de manière beaucoup trop large". Invité sur le plateau de CNews, il a notamment demandé la remise à plat des "règles de circulation dans l'espace Schengen" pour que cette dernière "ne concerne en France que les ressortissants de l'Union européenne".
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