Attaque au couteau à Annecy : "Vouloir tirer des enseignements généraux" sur la politique migratoire "n'est pas forcément la bonne méthode", déclare Elisabeth Borne
Ce qu'il faut savoir
Après l'attaque au couteau à Annecy, qui a fait six blessés, dont quatre très jeunes enfants, "vouloir tirer des enseignements généraux alors que l'enquête vient de démarrer n'est pas forcément la bonne méthode", a assuré Elisabeth Borne dimanche 11 juin lors de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3. Plusieurs voix, à droite et à l'extrême droite, ont critiqué la politique migratoire européenne après l'attaque, dont le suspect est un réfugié syrien venu de Suède. Ce direct est désormais terminé.
Le maire d'Annecy a rendu hommage aux victimes. "Annecy est une famille, et quand on touche aux membres d'une famille, tous les autres sont touchés", a insisté François Astorg dimanche, lors du rassemblement citoyen sur le lieu de l'attaque. "Annecy vient de vivre une tragédie qui a touché notre ville, le pays et le monde tout entier", a insisté l'édile, rappelant que certaines des victimes sont de nationalité britannique, néerlandaise et portugaise.
Le suspect placé en quartier d'isolement à la maison d'arrêt d'Aiton (Savoie). L'homme a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et "rébellion avec arme", a annoncé samedi la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis. Il "n'a pas souhaité s'exprimer", ni lors de sa garde à vue de 48 heures, qui a pris fin samedi dans la matinée, ni devant les deux juges d'instruction chargés de l'enquête, a précisé la procureure en conférence de presse.
Les motivations du suspect restent incertaines. Les investigations se poursuivent pour "comprendre ses motivations", a souligné samedi le commissaire général à la direction de police judiciaire Sud-Est, Damien Delaby, en précisant que l'affaire avait mobilisé plus d'une centaine d'enquêteurs. Le psychiatre qui a examiné le suspect "a relevé l'absence d'éléments délirants francs", mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur une éventuelle "pathologie psychiatrique", a insisté la procureure.
Le pronostic vital des victimes "n'est plus engagé". Quatre enfants (deux Français, une Britannique et une Néerlandaise) sont toujours hospitalisés, a affirmé samedi la procureure. Ils sont âgés de 1 à 3 ans.