Attaque au couteau à Annecy : le suspect, toujours incarcéré en psychiatrie, "sera réentendu en juillet", indique la procureure

Line Bonnet affirme que la justice a désormais "une idée assez précise" de qui est le mis en examen, qui se dit toujours étranger aux faits. Elle souhaite un procès.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays de Savoie
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Temps de lecture : 2min
La procureure d'Annecy Line Bonnet, le 10 juin 2023, lors d'une conférence de presse donnée deux jours après l'attaque au couteau dans un parc. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

L’homme qui a blessé six personnes dont quatre enfants lors d’une attaque au couteau à Annecy (Haute-Savoie) il y a près d’un an, est toujours incarcéré en hôpital psychiatrique et "sera réentendu en juillet", précise la procureure Line Bonnet à France Bleu Pays de Savoie.

Le 8 juin 2023, un réfugié syrien a été arrêté après avoir blessé six personnes à l’arme blanche, dont grièvement quatre jeunes enfants, âgés de 22 à 36 mois,  dans un parc public d’Annecy. L’homme a été mis en examen pour tentative d'assassinat.

L'homme "s’est exprimé" et se dit étranger aux faits. Il est toujours incarcéré en unité psychiatrique. "Il a été réentendu par le juge d’instruction au mois de septembre, confie la procureure d'Annecy, il va être réentendu au mois de juillet". Son examen psychiatrique est toujours en cours. Le suspect a "fait l'objet d’une première expertise psychiatrique. Il y en a une deuxième qui a été sollicitée, précise Line Bonnet. Les investigations sont en cours". "C’est quelqu’un qui avait eu un parcours dans différents pays d’Europe et les autorités de ces différents pays ont toutes fait un rendu. On a aujourd’hui une idée assez précise sur qui est le mis en examen".

Respecter le souhait des victimes de rester anonymes

Quant aux victimes, elles restent discrètes. "Les victimes veulent de la sérénité. Je comprends l’engouement médiatique, l’intérêt, le choc", mais "il ne faut pas oublier avant tout que ce sont eux qui ont été victimes, c’est leur agression et chaque fois que ce dossier est réévoqué ça réactive aussi un traumatisme", plaide la procureure qui "veille à ce que leur intimité et leur souhait de rester anonymes et de pouvoir vivre les faits en famille soit respecté".

Le dossier est entre les mains de "deux juges d’instruction et les familles ont été reçues par les juges d’instruction au mois de février. Elles ont eu un point complet sur le déroulement des investigations", explique Line Bonnet qui "souhaite qu’il y ait un procès".

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