Attaque au couteau à Annecy : "Pas de place" pour l'ultradroite dans la ville, affirme la présidente de l'agglomération du Grand Annecy
"Ces manifestations n'ont pas de place chez nous aujourd'hui sur Annecy", déclare samedi 10 juin sur franceinfo Frédérique Lardet, présidente (Horizons) de la communauté d’agglomération du Grand Annecy, après un rassemblement d'ultradroite à proximité du lieu de l'attaque au couteau qui a fait six blessés dont quatre enfants. Ce ne sera peut-être pas le dernier : un appel à organiser des marches blanches, partout en France ce week-end, est lancé par cette mouvance.
"Ces actes politiques préalables à l'obtention de réponses n'ont pas leur place et n'auront jamais leur place sur notre territoire" annécien, ajoute l'élue. Quelques heures après cette attaque, la procureure d'Annecy, Line Bonnet-Mathis, a estimé que les motivations de l'assaillant semblaient dépourvues de "mobile terroriste apparent", ajoutant ne pouvoir "exclure à ce stade un acte insensé".
"Ça représente un microcosme"
Cette mobilisation de l'ultradroite, "on la réfute, bien évidemment", lance Frédérique Lardet. Selon elle, "ça représente un microcosme". Lors du premier rassemblement après l'attaque, jeudi soir, "à peine une cinquantaine de personnes" étaient présentes, alors que les organisateurs "annonçaient 300, 400 personnes". Cette manifestation était interdite par la préfecture de Haute-Savoie.
Entre les Annéciens et l'ultradroite, "ce n'est pas ça", assure-t-elle. En effet, "les Annéciens sont des gens plutôt sensibles, apaisés", ajoute-t-elle. "Nous aurons des réponses, en tant qu'élus, à mettre en place et à donner aux Annéciens qui s'inquiètent pour leur sécurité, mais sans parler d'ultradroite, sans parler de racisme, sans utiliser des termes abjects", ajoute-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.