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Attentat dans un lycée d'Arras : Manuel Valls dénonce les "polémiques inutiles" qui le visent

Manuel Valls s'explique sur la non-expulsion de la famille de l'assaillant du lycée d'Arras, qui avait été déboutée du droit d'asile en 2014.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manuel Valls, invité du "8h30 franceinfo", le 15 octobre 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Ce sont des polémiques inutiles" sur un dossier qu'il "n'a pas eu à traiter". Manuel Valls explique dimanche sur franceinfo pourquoi la famille du principal suspect de l'attaque terroriste d'Arras n'a pas été expulsée début 2014, alors qu'il était ministre de l'Intérieur de François Hollande. Originaire du Caucase et vivant à Rennes, "cette famille avait été déboutée du droit d'asile et mise dans un avion pour Paris". Elle a ensuite "refusé, sans doute sous les conseils d'associations ou d'avocats, de monter dans l'avion qui devait les amener à Moscou".

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Alors que Mohammed M. et ses proches étaient "dans un centre de rétention", son cabinet "a considéré que la famille, qui était là depuis plus de cinq ans, qui avait des enfants scolarisés du CP ou du CE1 à la sixième, répondait aux critères de ce qu'on a appelé la circulaire Valls concernant les sans-papiers, les expulsions d'enfants". De ce fait, "elle n'a pas été expulsée". Lui ne "croit pas" que cette décision ait été prise "sous la pression des associations", même s'il reconnaît que "cette pression existait".

"Je comprends que des questions se posent pour comprendre, pour analyser l'itinéraire de cette famille", ajoute l'ancien Premier ministre socialiste. Mais pour lui, c'est plutôt "le processus de radicalisation" de cet ancien élève de la cité scolaire Gambetta qu'il faut "comprendre". Il retient notamment les propos d'un des collègues de Dominique Bernard, le professeur de français poignardé à mort. "Il y a eu des signes de radicalisation qui sont arrivés, petit à petit" et "ça avait été repéré dans des cours", a indiqué Martin Doussau, dimanche sur franceinfo.

"Quand on a ces éléments-là, pourquoi ça ne remonte pas plus vite ? Pourquoi il ne peut pas y avoir déjà des process de protection ?", lance Manuel Valls. "Toutes ces questions sont légitimes, et moi j'essaie d'établir uniquement les faits. Ne polémiquons pas et surtout soyons très transparents vis-à-vis de nos compatriotes", conclut-il.

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