Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi, des détenus sans "problèmes"

Amedy Coulibaly était un détenu "exemplaire" avant sa libération en mai 2014. C'est ce qu'a déclaré, lundi 12 janvier, le porte-parole du ministère de la Justice au sujet de ce terroriste de 32 ans qui a tué cinq personnes la semaine dernière à Montrouge et Paris. 

Chérif Kouachi, auteur avec son frère Saïd de l'attaque armée contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, ne s'est pas non plus distingué en détention par des appels à la prière ou au jihad, même si quelques "gestes de mauvaise humeur" ont émaillé sa détention, a ajouté Pierre Rancé.

Une formation de vendeur et de secouriste

"Ce sont des détenus qui en prison ne posent pas particulièrement de problèmes", a-t-il précisé lors d'un point de presse, soulignant la difficulté de la lutte contre la radicalisation en prison.

Amedy Coulibaly, auteur de la prise d'otages dans une épicerie casher près de la porte de Vincennes, a été incarcéré cinq fois entre 2000 et 2014, notamment pour une affaire de stupéfiants et la tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, condamné à la perpétuité pour l'attentat du RER C en 1995. Coulibaly a suivi deux formations, l'une de vendeur, l'autre de secouriste, participé à des activités culturelles et sportives et "donné des gages de réinsertion", selon le porte-parole.

Coulibaly n'a pas rencontré Beghal en prison

Chérif Kouachi, lui, a été condamné en mai 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour sa participation à une filière d'envoi de combattants vers l'Irak. Sa détention provisoire avait couvert sa peine. 

Selon le ministère de la Justice cité par La Croix, Amedy Coulibaly a bien fréquenté la même prison, celle de Fleury-Mérogis (Essonne), que Chérif Kouachi en 2006 pendant "un peu moins de 160 jours". Toujours selon le ministère, Amedy Coulibaly "n'a pas fait connaissance en prison" d'une des figures de l'islamisme radical français, Djamel Beghal, soupçonné d'avoir participé à sa radicalisation. 

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