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Attaque raciste contre les Kurdes à Paris : "Le RN est plutôt un rempart contre ce type d’action qu’un incitateur", assure le député RN Laurent Jacobelli

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Après l'attaque contre des Kurdes à Paris, le porte-parole du Rassemblement national conteste certains propos politiques qui accusent la responsabilité des "discours violents d'extrême droite".

"Le RN est plutôt un rempart contre ce type d’action, qu’un incitateur", assure mardi 27 décembre sur franceinfo, Laurent Jacobelli, député RN de Moselle, conseiller régional de la région Grand Est et porte-parole du Rassemblement national, après la tuerie d'Enghein vendredi à Paris contre des Kurdes. Selon lui, "la fin de l'assimilation à la française et la juxtaposition de communautés arrivent aujourd'hui à une espèce de risque de partition de la population. Nous voulons une nation unie pour éviter justement ce type d'action".

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Le député RN répond également à Ian Brossat, maire-adjoint PCF à Paris, invité de franceinfo lundi qui pointait la "responsabilité des discours politiques violents d'extrême droite" qui poussent, selon lui, à ce genre de passage à l'acte. "Ian Brossat est à côté de la plaque", rétorque Laurent Jacobelli. L'élu RN dénonce "ces gens qui ont fait du business de l'antiracisme et qui ont besoin de se créer des ennemis imaginaires. Ils voient des attaques racistes partout".

"Il n'y a aucune ambiguïté de notre part"

Laurent Jacobelli rappelle que le principal suspect, William M., est un individu "isolé" qui "n'appartenait à aucun mouvement, ni d'ultra-droite, ni d'ailleurs". L'attaque de la rue d'Enghien est "terrible et condamnable". Cet homme "est raciste et il faut le condamner, poursuit-il. Le racisme est condamnable absolument dans ses formes violentes et dans ses formes non-violentes, même verbales. C'est très clair, il n'y a aucune ambiguïté de notre part."

Le principal suspect était déjà l'auteur, il y a un an, d'une première agression au sabre contre des réfugiés dans le Parc de Bercy à Paris. Ian Brossat s'est indigné lundi sur franceinfo de l'absence de réactions politiques à l'époque. Laurent Jacobelli tacle de son côté les "pleureuses d'extrême gauche" qui "lorsqu'il y a un terroriste islamiste ou des propos antisémites se planquent. Il faudrait maintenant arrêter d'avoir une indignation à deux vitesses et passer du discours aux actes", dit-il. Le principal suspect de cette attaque a été mis en examen et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

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