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Avignon : l'auteur du tag islamophobe condamné à deux mois de prison avec sursis

L'homme qui avait écrit des propos islamophobes sur les murs du Palais des papes, à Avignon, vient d'être condamné à deux mois de prison avec sursis. L'Italien, âgé de 30 ans, est architecte. Il a réfuté l'acte politique et l'a qualifié "d'irrationnel et d'impulsif", avant de présenter ses excuses. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France)

Le ministère public avait requis dix mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amence contre l'auteur du tag islamophobe. L'homme, un italien de 30 ans, avait écrit à la peinture rouge sur le mur du Palais des papes et d'autres murs de la ville.

Il avait notamment inscrit "Mohamad le profét était un cochon " sur les murs symboliques de l'ancien siège de la chrétienté d'Occident. 

Pas un acte politique

Il a finalement été condamné à deux mois de prison avec sursis. Architecte de formation, il a qualifié son acte "d'irrationnel, d'impulsif ", après avoir été pris à partie dans la rue par un homme d'origine maghrébine. "J'avais une rage en moi, j'ai eu besoin d'écrire ces choses-la ", a-t-il affirmé à la barre, où il était assisté d'une interprète.

Il a réfuté l'acte politique et présenté ses excuses. L'expertise psychiatrique, réalisée lors de sa garde a vue, a décrit un individu "intelligent " mais "dépressif ", atteint lors des faits de "troubles psychiques ayant diminué son discernement sans l'abolir ".

De nouveau condamné ?

Il est possible que le condamné passe de nouveau devant un tribunal français dans les mois qui viennent. En effet, le parquet a précisé que le prévenu serait poursuivi ultérieurement pour "injure en raison d'une appartenance à une religion ". Cette infraction ne permet pas la procédure en comparution immédiate.

"Il était nécessaire de poursuivre immédiatement l'intéressé devant le tribunal " eu égard a sa nationalité et à sa domiciliation italiennes, a précisé en marge de l'audience le vice-procureur de la République à Avignon, Thierry Villardo. 

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