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Barrage de police forcé place de la Concorde : quatre personnes en garde à vue

Quatre personnes sont actuellement en garde à vue, au lendemain de l'incident du barrage policier forcé par une voiture place de la Concorde à Paris. Les policiers avaient ouvert le feu. Parmi les quatre personnes en garde à vue, un jeune homme de 16 ans qui prétend qu'il était au volant, et une jeune mineure qui a été blessée, vraisemblablement par un tir de la police.
Article rédigé par Sophie Parmentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La place de la Concorde barrée dimanche à Paris © Maxppp)

Parmi ces quatre personnes actuellement en garde à vue se trouvent deux jeunes garçons de 16 et 30 ans qui se sont présentés d'eux-mêmes au commissariat. Le plus jeune, qui est donc mineur, et n'a donc pas le permis de conduire, prétend que c'est lui qui était au volant de la Twingo noire qui a foncé sur le barrage policier de la place de la Concorde, dimanche, quelques minutes avant 8h. Le plus âgé affirme qu'il était passager. Des déclarations que les enquêteurs sont en train de vérifier.

Des enquêteurs qui ont interpellé parallèlement deux autres jeunes hommes de 24 et 29 ans. L'un est titulaire de la carte grise de la Twingo, l'autre dit qu'il en est le véritable propriétaire. Il est trop tôt pour savoir si ces quatre personnes sont toutes impliquées dans cette affaire, précise une source proche de l'enquête.

Une mineure blessée par les tirs ?

Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est que la Twingo a eu un premier accident à 7h55, sur les Champs-Elysées. C'est là qu'il y a eu un premier contrôle des policiers, et un premier délit de fuite des occupants. Deux minutes plus tard, la Twingo refuse de s'arrêter au barrage policier suivant, entre la place et le pont de la Concorde. Un premier policier sort alors son arme, sans tirer. La Twingo continue à foncer et percute un taxi. Trois policiers font usage de leur arme. Ils tirent cinq balles au total.

Une jeune femme mineure, née en août 1998, touchée d'une balle dans le thorax et qui a été opérée dans la nuit de dimanche à lundi, pourrait s'être trouvée dans la voiture et dans ce cas, avoir été touchée par les tirs des policiers. Ses jours ne sont plus en danger aujourd'hui.

L'enquête de la police judiciaire se poursuit. Une enquête a aussi été confiée à l'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale, la "police des polices", pour vérifier si les policiers ont bien fait usage de leur arme dans les conditions de légitime défense, comme le prévoit la procédure à chaque fois que des policiers les utilisent.

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