Bébé enlevé : la ravisseuse hospitalisée en psychiatrie
Au terme de la garde à vue de la ravisseuse du petit Diango, une information judiciaire a été ouverte pour "enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans".
Et à l'issue d’une journée d’audition marathon, et d'une première expertise psychiatrique, le juge de la détention et des libertés a décidé de placer Dominique Delordi, 48 ans et mère de six enfants, sous un strict contrôle judiciaire, comportant notamment une obligation de se soigner "sous le régime de l’hospitalisation". Elle a aussitôt été conduite en unité psychiatrique. Des garanties jugées suffisantes pour le bon déroulement de l’instruction.
Le père du nourrison, Sébastien Delgado, estimait ce matin que
"cette femme a plus besoin d'un accompagnement psychologique digne de ce nom que de quatre murs avec une gamelle tous les jours".
_ Le parquet, lui, avait requis le placement en détention, il dispose de dix jours pour faire appel.
Alerte enlèvement
La ravisseuse du petit Diango a été arrêtée au lendemain de la disparition du nourrisson de la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), à son domicile de Billère près de Pau. C’est là que les gendarmes ont retrouvé le bébé, sain et sauf, grâce à l’appel téléphonique du frère de la ravisseuse, après le déclenchement de l’Alerte enlèvement mardi soir. Le nouveau-né avait, selon les enquêteurs, été bien nourri avec du lait maternisé, et bien traité.
Enlevé pendant 18 heures environ, Diango avait retrouvé ses parents dès mercredi. Il a quitté aujourd’hui la maternité avec sa maman.
Selon les témoignages recueillis auprès de ses proches, la ravisseuse nourrissait un très fort désir d'enfant, et elle avait simulé une grossesse. Selon son mari, âgé de 37 ans, "elle avait tous les signes d'une femme enceinte. Elle avait du ventre, elle vomissait, tout", a-t-il confié. Il a expliqué qu'il avait trouvé sa femme et le bébé le mardi soir à la maison, et qu’il avait découvert le mercredi par une photo dans le journal qu'il ne s'agissait pas de son enfant.
Gilles Halais avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.