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Bertrand Delanoë dénonce l'agression d'un couple homosexuel à Paris

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a dénoncé par communiqué, lundi soir, "la brutale agression à caractère homophobe dont ont été victimes deux Parisiens dans la nuit de dimanche à lundi". L'une des victimes a posté une photo de lui, défiguré, après l'incident qui se serait passé dans le XIXe arrondissement parisien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Jorge Lopez Reuters)

"Colère et tristesse" , les deux mots sont en tête du communiqué publié lundi soir par le maire de Paris. Bertrand Delanoë laisse transparaître son indignation après un fait divers sordide.

"Le déchaînement de violence qu'a subi ce couple au seul motif qu'il se tenait par la main est profondément inquiétant et parfaitement inqualifiable." (Bertrand Delanoë)

Le maire de Paris n'héiste pas à faire le lien avec le débat actuel, et les débordements, autour du projet de loi sur le mariage pour tous, en discussion au Sénat, après avoir été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Selon Bertrand Delanoë, "après les dégradations perpétrées à l'espace des Blancs-Manteaux à l'occasion de la quatorzième édition du Printemps des associations LGBT, cette agression signe une montée inquiétante de la violence contre les homosexuels. Je déplore le contexte d'homophobie latente qui s'exprime à Paris et en Franec en marge des débats sur le mariage pour tous" .

Une agression sauvage

Ce "déchaînement de violence" pointé par le maire de Paris, c'est le calvaire vécu par un jeune couple homosexuel, dans la nuit de dimanche à lundi, près de la station de métro Ourcq dans le XIXe arrondissement. Wilfred et Olivier, qui étaient allés dîner chez des amis, disent avoir été agressés car ils se tenaient par la main. Ils auraient entendu leurs agresseurs, en bande, se réjouir de tomber sur des homosexuels. Le couple est allé porter plainte au commissariat ce lundi.

Wilfred raconte sur sa page Facebook, photo à l'appui, les coups qu'il a reçus au visage, alors qu'il se trouvait à terre. Cette agression lui vaut dix jours d'arrêt de travail. Sous la photo, difficilement soutenable, il a inscrit ces mots, traduits ici de l'anglais : "Voici le visage de l'homophobie" .

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