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Calvados : deux médecins se battent au bloc opératoire au-dessus d'une patiente encore endormie

La bagarre a éclaté dans un bloc opératoire de la polyclinique de Lisieux (Calvados), en juillet 2017. Les deux médecins risquent la radiation.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Lisieux, dans le Calvados. (GOOGLEMAPS)

Deux médecins en sont venus aux mains dans un bloc opératoire de la polyclinique de Lisieux (Calvados), en juillet 2017, rapporte France Bleu Normandie jeudi 31 mai. L'anesthésiste et l'urologue ont comparu devant la chambre disciplinaire du Conseil de l'ordre des médecins, à Caen, et risquent une sanction allant de l'avertissement à la radiation.

Une opération de trop

La scène remonte au 25 juillet 2017. Il est un peu plus de 18 heures quand l'anesthésiste monte au bloc opératoire pour assurer la phase de réveil d'une patiente. L'opération n'est pas encore terminée, et le chirurgien lui apprend qu'il a programmé une dernière opération dans la foulée. Or, dans cette clinique, on ne traite pas les urgences "et on ne peut pas programmer d'opération après 16h", selon l'avocat de l'anesthésiste.

Le ton monte entre les deux confrères et les insultes fusent. Le chirurgien-urologue jette alors un flacon de solution antiseptique au visage de son confrère, qui empoigne des ciseaux, avant d'être ceinturé par un infirmier. La bagarre se déroule au bord du lit où la patiente est toujours endormie.

La bagarre continue dans les vestiaires

Un peu plus tard, les deux hommes se recroisent dans les vestiaires et l'urologue frappe son confrère avec sa mallette d'ordinateur. L'anesthésiste a l'os orbital fracturé, et se voit prescrire un mois d'arrêt de travail.

"Mon client a quand même failli perdre un oeil !", s'emporte Olivier Leca, l'avocat de l'anesthésiste, selon qui "cette histoire ne serait jamais arrivée jusqu'à la chambre disciplinaire si le chirurgien s'était excusé dès le départ". L'anesthésiste a porté plainte pour agression.

Les deux médecins se rejettent la faute et mettent en cause les problèmes d'organisation à la clinique, notamment le manque de personnel.

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