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Condamné à 8 ans de prison, le chauffard est remis en liberté

Un homme condamné à huit ans de prison ferme pour avoir causé la mort d’un gendarme à l’issue d’une course poursuite, a été… remis en liberté. Car la présidente du tribunal a oublié de lui notifier son maintien en détention.
Article rédigé par franceinfo
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Une "boulette".
_ "C’est une boulette car on ne condamne pas quelqu’un à huit ans d’emprisonnement pour le laisser en liberté", commente l’avocate du condamné. Me Emilie Bonnin-Bérard va faire appel du jugement.

Les faits remontent au 25 mai 2007. Au volant d’une voiture volée, Alain Antczack s’enfuit sans payer d’une station service de la Haute-Vienne. Il est immédiatement pris en chasse par trois motards de la gendarmerie. Lors de la course poursuite, deux des motards se percutent et l'un des gendarmes est tué.

Hier, après 21 mois de détention préventive, le chauffard est jugé, et condamné. Le tribunal correctionnel de Guéret rend son jugement : huit ans de prison ferme, annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant cinq ans, interdiction de séjour de cinq ans dans la Creuse et interdiction de détenir une arme de catégorie 1.

Le tribunal suit à la lettres les réquisitions du procureur. A un détail près, qui a son importance : lors de l'énoncé du jugement, la présidente Bernadette Bernier, oublie de spécifier que le condamné sera maintenu en détention à l’issue de l’audience.

Tout logiquement, Antczack est donc… libéré. Dans les heures suivantes, il fait son paquetage et quitte la maison d’arrêt de Guéret.

Libre, mais condamné à huit ans ferme. Son avocate va faire appel. Le chauffard sera rejugé et il ne fait guère de doute qu'il sera cette fois emprisonné. Mais en appel, Alain Antczack comparaîtra libre. Si son avocate assure qu’il va rapidement communiquer sa nouvelle adresse, les parties civiles craignent que d’ici là, il ne s'évapore dans la nature.

Gilles Halais avec agences

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