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Conseillère agricole tuée en Aveyron : l'agriculteur mis en examen pour "assassinat"

L'agriculteur suspecté d'avoir tué une conseillère agricole en Aveyron a été mis en examen ce vendredi après-midi pour "assassinat". Il était dans un "délire paranoïaque" au moment des faits, selon le procureur.

franceinfo

Radio France

Publié le 19/02/2016 09:45 Mis à jour le 19/02/2016 14:58

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(L'exploitation agricole de Mayran en Aveyron, où une conseillère de la chambre d'agriculture est décédée © maxppp)

Le procureur de la République de Montpellier a annoncé ce vendredi la mise en examen d'un agriculteur pour "assassinat", dans l'enquête sur l'homicide d'une conseillère agricole en Aveyron.

Le principal suspect, un homme de 46 ans qui gérait avec son frère une exploitation laitière près de Rodez, a été déféré.

"Délire paranoïaque"

Au moment des faits, qui se sont déroulés à Mayran, près de Rodez en Aveyron, l'agriculteur était dans un "délire interprétatif paranoïaque ", selon deux psychiatres qui l'ont examiné lors de sa garde à vue. C'est ce qu'a révélé le procureur de Montpellier, Christophe Barret, lors d'une conférence de presse.

Prévenus par le frère du suspect et un voisin, les pompiers et les gendarmes ont "immédiatement" noté mercredi "des propos incohérents " de la part du suspect, "des motifs irrationnels " pour expliquer son geste, a souligné Christophe Barret. En garde à vue, il a expliqué "avec calme" que "depuis plusieurs jours, des choses n'allaient pas chez les hommes et les animaux. Il fallait qu'il la tue pour que cela cesse".

Le juge d'instruction saisi doit nommer un collège de deux experts en psychiatrie pour déterminer si le discernement du suspect était aboli ou altéré au moment des faits et établir son degré de responsabilité pénale. L'exploitant agricole n'avait aucun antécédent psychiatrique.

"Des élements de préméditation"

Une information judiciaire pour "assassinat" est ouverte car il existe des "éléments de préméditation ", selon le procureur de la République de Montpellier. Le suspect "a mûri son projet, a pris les clefs laissées sur le contact de la voiture par la jeune femme pour l'empêcher de partir ". Il l'a ensuite "ceinturée, étranglée et noyée ".

L'autopsie de la victime, âgée de 26 ans, a révélé que sa mort avait été causée par "une combinaison de strangulation et de noyade", a aussi précisé le procureur.