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Côte d'Azur : un réseau européen de prostitution démantelé

Douze personnes ont été interpellées lundi dans le Sud-Est et le Nord pour leur implication présumée dans un réseau européen de prostitution de luxe. Elles ont été présentées ce vendredi à un juge d'instruction de Grasse en vue de leur mise en examen.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est un large réseau
européen de prostitution qui vient d'être démantelé sur la Côte d'Azur. Douze
personnes ont été interpellées, elles ont été présentées à un juge d'instruction
ce vendredi.

Le parquet a requis le
placement en détention provisoire de huit personnes, toutes mises en cause pour
"proxénétisme aggravé" et pour certaines "blanchiment". Deux
autres personnes ont été relâchées.

Une organisation "parfaitement
rodée
"

Parmi les 12 personnes
mises en cause, un homme d'une cinquantaine d'années et ses deux fils,
originaires du Nord et implantés depuis plusieurs années dans le Var, sont
soupçonnés d'avoir organisé le réseau.

Sans emploi et
bénéficiaires du RSA, ils proposaient "officiellement " des jeunes
filles comme masseuses par l'intermédiaire de sites internet de petites
annonces. 

L'organisation, qui
opérait "depuis 2008-2009 ", était "parfaitement rodée ", le
père de famille ayant monté un réseau très "structuré ", a souligné
Georges Gutierrez, procureur de la République à Grasse.

Des prostituées
françaises, suisses et belges

Les jeunes femmes,
essentiellement françaises, mais aussi de nationalité suisse ou belge,
travaillaient à Fréjus, dans le Var et à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, dans des logements mis à disposition par un agent immobilier. Le réseau aurait atteint une quarantaine de prostituées au total.

Si la
"postulante" était d'accord, un rendez-vous était fixé et une petite annonce
était mise en ligne sur les sites Vivastreet et Escort Meetic pour appâter les
clients.

Une activité très
lucrative pour les proxénètes

Chacune devait
quotidiennement payer aux proxénètes "entre 275 et 350 euros, y compris
les jours non travaillés et quel que soit le nombre de clients
", a détaillé
le procureur.

Plusieurs comptes
bancaires sont en train d'être saisis, représentant "plusieurs centaines
de milliers d'euros
", selon le procureur. Le réseau disposait en outre
d'un compte en Suisse.

L'étude de ces comptes démontre que, depuis l'origine, les gains
engendrés pourraient dépasser le million d'euros.

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