Coup de filet policier dans l’affaire des lettres anonymes accompagnées de balles
Une quinzaine de lettres adressées depuis la fin 2007 à des personnalités politiques ou médiatiques – Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati, Christine Albanel et Nicolas Sarkozy, début août. Toutes de la même veine, postées dans le Midi, mystérieusement signées "combattants de la cellule 34" (lire nos articles), et parfois accompagnées d’une balle de gros calibre. Certains médias comme TF1 et France Télévisions ont également reçu des courriers de ce type.
Début mars 2009, le parquet de Paris ouvrait une enquête, confiée aux magistrats anti-terroristes. Sans grand succès jusque-là, malgré une série de perquisitions au printemps dernier, déjà dans la région de Montpellier.
Et ce matin, un vaste coup de filet a été opéré dans l’Hérault, coordonné par trois services de police : la sous-direction anti-terroriste de la PJ, la PJ de Montpellier et la brigade criminelle de Paris. Des perquisitions étaient toujours en cours dans la matinée, et neuf personnes ont été placées en garde à vue, interpellées à Saint-Chinian et Saint-Pons-de-Thomières, dans la région de Béziers.
Parmi les gardés à vue figure un ancien militaire déjà entendu au mois d’avril et soupçonné à l'époque d'être le corbeau. Il s’agit d’un informaticien au chômage de 47 ans, dénoncé au printemps par son ex-compagne. Il avait alors été relâché, faute de preuve. Les autres personnes interpellées sont des petits commerçants et des membres d’un club de tir.
Les enquêteurs restent ce matin très prudents quant au degré d’implication éventuelle des suspects dans cette affaire
Gilles Halais, avec agences
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