Dix membres supposés de la DZ Mafia interpellés près d'un an après une fusillade mortelle sur un parking de Marseille

Dix membres supposés de la DZ Mafia ont été interpellés lundi et neuf d'entre eux sont actuellement en garde à vue, a appris franceinfo de source proche du dossier ce mercredi, confirmant une information du Parisien. Les neuf gardes à vue en cours entrent "dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à la suite du double assassinat survenu le 11 novembre 2023 sur le parking d’un restaurant McDonald's dans le 16e arrondissement de Marseille", a ajouté le parquet de Marseille sollicité par l'agence Radio France. Le ministère public ne fait pas mention de la DZ Mafia. La fusillade avait tué deux personnes et blessé trois autres.

 Une enquête pour "assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée" et pour "association de malfaiteurs" avait été ouverte, par le parquet de Marseille et  confiée à la police judiciaire de Marseille.

Des victimes connues "défavorablement de la justice"

Les premiers éléments de l'enquête avaient révélé qu'au moins une personne à bord a ouvert le feu sur une autre voiture garée sur le parking. Une vingtaine de douilles de 7.62 (utilisées par des armes de type Kalachnikov), ont été retrouvées sur place, avait indiqué le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Une voiture a été retrouvée incendiée à proximité des lieux, il s'agit "vraisemblablement" de celle des suspects, selon le magistrat. 

Un homme de 22 ans et une femme de 25 ans, situés à l'avant du véhicule pris pour cible, sont morts. À l'arrière de la voiture, un homme de 29 ans a été touché au thorax. Une femme de 19 ans, également installée à l'arrière, a eu son pouce arraché. Un troisième homme installé à l'arrière a été légèrement blessé. Les trois hommes, dont le conducteur de 22 ans, étaient connus "défavorablement de la justice pour trafic de stupéfiants et violences dans la région toulonnaise", avait indiqué le parquet de Marseille. Les deux femmes, dont la passagère de 25 ans, n'ont, elles, aucun antécédent judiciaire. 

"Le profil des individus permet de nous situer dans le cadre de narcomicides, en tout cas de tentative d'assassinats en bande organisée avec peut-être un lien très fort avec le trafic de stupéfiants", avait expliqué Nicolas Bessone, lors d'une conférence de presse tenue au lendemain de la fusillade.