Marseille : immersion au cœur de la lutte contre le trafic de drogue
Toute la nuit, les enquêteurs ont pisté le gérant présumé d’un point de vente de cannabis et de cocaïne. Le Raid et l’unité anti-stupéfiants lancent l’opération. L’interpellation des deux suspects se fait sans résistance. La première fouille de la chambre étant infructueuse, ils se dirigent vers le quartier de résidence d’un des deux suspects, un point de deal. Dans la cave, ils découvrent des armes.
Multiplication des saisies
La police judiciaire de Marseille multiplie ces derniers temps les saisies. Depuis le début de l’année 2023, près de 75 fusils d’assaut ont été saisis dans les Bouches-du-Rhône. Depuis le mois de janvier, 48 assassinats sur fond de trafic de drogue ont été traités par la PJ.
Philippe Albrand, chef adjoint de la brigade criminelle, travaille depuis 30 ans à Marseille et a vu le trafic s’amplifier. "Ça peut donner l’impression de devoir vider l’océan avec une petite cuiller, par moment", commente-t-il. Les "petits soldats", recrutés par petites annonces sur les réseaux sociaux, sont les plus fréquemment tués. Au cours des dernières années, le profil des victimes comme des assassins a radicalement changé. "Dans les années 90, on mourrait à l’âge de 40 ans, à peu près. Aujourd’hui on meurt autour d’une vingtaine d’années. Ce sont des gens qui avant de mourir ou avant de tués étaient quasiment inconnus des services", ajoute Philippe Albrand.
Parmi nos sources
PJ de Marseille
Liste non exhaustive
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