CRS ayant tué un homme à Nantes : "Pas de légitime défense au moment du tir puisque le tir est involontaire"
Le CRS qui a tiré et tué un jeune homme de 22 ans mardi 3 juillet à Nantes, vient de reconnaître qu'il l'avait fait par "accident". Son avocat Laurent-Franck Lienard va se battre pour qu'il ne soit pas écroué.
Me Laurent-Franck Lienard, l'avocat du CRS qui a tué un jeune homme par balle mardi 3 juillet à Nantes, affirme, vendredi 6 juillet, à France Bleu Loire Océan que son client est revenu sur sa première version et nie désormais avoir agi par légitime défense : "Je vous confirme qu'il a déclaré que le tir était de nature accidentelle, pas de légitime défense au moment du tir, puisque le tir est involontaire."
Une procédure qui va durer cinq ans
"Il a tué quelqu'un, il a menti, il va être poursuivi. Il n'est pas joyeux, c'est le monde qui s'effondre, c'est sa carrière qui s'écroule, tout s'effondre", poursuit l'avocat.
Me Lienard précise que son client va être déféré, et mis en examen, "sous une qualification qu'il appartient au juge de retenir" avant d'entamer une procédure judiciaire qui "va durer cinq ans, parce que un dossier comme ça, ça dure cinq ans, par expérience."
"J'espère qu'il ne sera pas écroué, on va se battre pour qu'il ne le soit pas. Maintenant, tout dépendra du juge devant lequel on va tomber et tout dépendra des réquisitions du parquet", ajoute Me Laurent-Franck Lienard.
Volte-face du policier
Le policier dit avoir voulu le maîtriser quand le coup de feu est parti, a appris franceinfo ce vendredi, de source proche du dossier. Selon cette source, le CRS a voulu saisir le volant de la voiture que conduisait la victime, tout en tenant son arme de l'autre main. Le coup de feu est parti à ce moment-là, sans qu'il soit déterminé précisément, pour le moment, s'il était accidentel ou volontaire.
Le policier avait d'abord expliqué avoir tiré de face sur le jeune homme alors que celui-ci était en train de reculer, au volant de sa voiture, sur une fillette à vélo et un autre CRS. Placé en garde à vue jeudi, il est revenu, ce vendredi, sur ses déclarations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.