De nouvelles traces du docteur Godard
D’abord, en 2001, la carte de crédit du médecin. Puis sa carte professionnelle, toujours dans la même zone, dans les Côtes d’Armor. Cette fois, c’est la carte d’assuré social du docteur Godard qui a resurgi, à la mi-décembre, sur l’île des Ebihens (Côtes d’Armor, près de Saint-Jacut-de-la-Mer). Mais cette trouvaille n’est pas exploitable, car il n’y a aucune empreinte génétique ou digitale sur ce document pourtant en parfait état.
"On n’en est pas au premier document retrouvé", commente le procureur de Saint-Malo. "Mais cela ne remet pas en cause le dossier qui est en voie de clôture", ajoute Alexis Bouroz. Même si le bon état des premiers documents, retrouvés deux ans après l'évaporation du docteur Godard et de sa famille, avaient obscurci l’affaire.
Les enquêteurs sont convaincus d'avoir affaire à un plaisantin qui sème les documents personnels du docteur Godard. Un à un. Un "petit Poucet" aux motivations bien mystérieuses : aucune réponse sur les raisons qui poussent cet inconnu à distiller les papiers au compte-goutte, pas plus que sur ses liens avec les Godard.
Homicide volontaire
Installé dans le Calvados, le médecin acupuncteur de 44 ans, alors criblé de dettes, s’était volatilisé avec sa femme et ses deux enfants. Le 10 septembre 1999, le parquet de Saint-Malo avait ouvert une information judiciaire contre le médecin, pour homicide volontaire. Des traces de sang de sa femme avaient été retrouvées au domicile familial.
Le crâne de leur fille avait été retrouvé en mer en 2006, puis des ossements du médecin repêchés six ans plus tard, ouvrant la voie à l’extinction de l’action publique. Le sort du fils, Marius, et de Marie-France Godard, la mère de famille, restent un mystère.
Gilles Halais avec agences
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