Attaque au couteau à Paris : le suspect a "prêté allégeance à l'Etat islamique" dans une vidéo de revendication, annonce le procureur antiterroriste
Ce qu'il faut savoir
Ce direct est désormais terminé.
L'homme suspecté d'être l'auteur l'attaque au couteau à Paris, qui a fait un mort et deux blessés, près du pont de Bir-Hakeim, a "prêté allégeance à l'Etat islamique" dans une vidéo de revendication, a annoncé le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, lors d'une conférence de presse, dimanche 3 décembre. Armand R., un Franco-Iranien de 26 ans, tenant de l'islam radical et connu pour troubles psychiatriques, est toujours en garde à vue depuis son interpellation samedi soir.
Trois "membres de l'entourage" de l'homme arrêté sont aussi actuellement en garde à vue, a ajouté le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui a ouvert une enquête pour "assassinat" et "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
La mère du suspect avait signalé son inquiétude fin octobre. Armand R. était sorti de prison en mars 2020, avec un "suivi de mise à l'épreuve", a expliqué le procureur antiterroriste. "Compte tenu de l'évolution de certains troubles psychiatriques, déjà relevés en détention", il avait été "soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique contrôlé par un médecin coordonnateur, effectif jusqu'en avril 2023", a poursuivi Jean-François Ricard. Fin octobre 2023, sa mère "avait signalé son inquiétude" car "son fils se repliait sur lui-même". Mais "aucun élément ne nécessitait de nouvelles poursuites pénales", a ajouté le magistrat.
Gérald Darmanin réclame que les autorités puissent "demander une injonction de soins". Au vu du profil psychiatrique du suspect, le ministre de l'Intérieur a estimé au 20 heures de TF1 qu'il fallait "que les pouvoirs publics, le préfet, les policiers puissent demander, exiger, des injonctions de soins". Armand R. a confirmé en garde à vue qu'il ne prenait plus aucun traitement médical, affirme une source policière à France Télévisions.
L'assaillant a évoqué la situation au Proche-Orient. Arrêté après les faits et placé en garde à vue, l'assaillant a dit assumer la vidéo de revendication publiée sur les réseaux sociaux, selon une source policière à France Télévisions, et a maintenu qu'"il ne support[ait] plus de voir des musulmans mourir à cause de l'Occident", comme l'avait déjà déclaré samedi soir selon les propos rapportés par Gérald Darmanin. Il avait alors qualifié la France de "complice" des actions militaires d'Israël à Gaza.
Une "réunion de sécurité" à Matignon. Emmanuel Macron a demandé à la Première ministre Élisabeth Borne de tenir "une réunion de sécurité" dans l'après-midi, affirme l'entourage du chef de l'État à France Télévisions. Sont convoqués à ce rendez-vous les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de la Justice, Eric Dupond-Moretti et de la Santé, Aurélien Rousseau.
Un mort et deux blessés "en bonne santé". Il n'y a "pas de pronostic vital" engagé concernant le Français de 60 ans et le Britannique de 66 ans, a affirmé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, sur France 3, "mais évidemment des traumatismes psychologiques qui vont être immenses". Un homme est mort après avoir été mortellement blessé au couteau. Il s'agit d'un touriste de 23 ans, infirmier, de nationalité allemande et philippine, a appris franceinfo de source judiciaire.