Violences policières : quelques heurts lors de la marche "pour la justice et la dignité" à Paris

Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des heurts entre manifestants et policiers lors de la marche "pour la justice et la diginité à Paris", dimanche 19 mars. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

C'est la deuxième fois que cette marche, qui vise à dénoncer les violences policières, est organisée dans la capitale, à l'initiative des familles de victimes.

Ce qu'il faut savoir

Ils défilent pour dénoncer les violences policières. Une "marche pour la justice et la dignité" est organisée à Paris, dimanche 19 mars. A cinq semaines de la présidentielle, cette nouvelle manifestation prend une résonance particulière après l'affaire Théo, du nom de ce jeune homme brutalement interpellé en février. Du footballeur Lilian Thuram au rappeur Youssoupha, en passant par l'islamologue controversé Tariq Ramadan : de nombreux participants et collectifs très divers ont répondu à l'appel, diffusé sur Mediapart dès le 20 décembre 2016.

La Ligue des droits de l'Homme, les syndicats CGT et FSU, ainsi que le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples appellent aussi à manifester, mais n'ont pas signé le texte initial. Tout comme une dizaine d'associations (Attac, Droit au Logement, Unef...) qui seront présentes pour soutenir les familles et demander la régularisation des sans-papiers. On dénombrait quelques milliers de manifestants diamcnhe après-midi.

Quelques heurts ont éclaté pendant la manifestation. Environ 200 personnes munies de capuches ont lancé des fumigènes et des projectiles sur les forces de l'ordre, à proximité du Bataclan.

Une initiative des familles de victimes. "Les familles de victimes seront en tête de cortège avec la banderole 'Justice et dignité'", explique à franceinfo Amal Bentounsi, qui a fondé le collectif Urgence notre police assassine, après que son frère Amine a été tué par un policier d’une balle dans le dos, en 2012, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). "L'objectif est de sensibiliser sur les violences policières, le racisme, la chasse aux migrants mais surtout de dire stop à l'impunité. Les violences policières ne sont pas des cas isolés", ajoute-t-elle.

La deuxième marche en deux ans. La première édition, en octobre 2015, avait rassemblé entre 3 500 personnes (selon la police) et plus de 10 000 (selon les organisateurs). On était alors dix ans après les émeutes en banlieue consécutives à la mort de Zyed et Bouna, deux adolescents tués dans un transformateur électrique alors qu'ils tentaient de fuir la police à Clichy-sous-Bois.