Procès Troadec : les enquêteurs décrivent un Hubert Caouissin "volubile" et une Lydie Troadec "paniquée" lors de leur garde à vue
Hubert Caouissin est jugé devant la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre de la famille Troadec en février 2017 à Orvault. Son ancienne compagne, Lydie Troadec, est poursuivie pour recel de cadavre et modification de la scène de crime.
Au procès de l’affaire Troadec, la cour d’assise de Loire-Atlantique entend depuis la matinée du vendredi 25 juin les enquêteurs après avoir entendu la veille les familles des victimes. Les deux accusés, Hubert Caouissin et Lydie Troadec seront entendus à partir de lundi sur les faits : le meurtre de Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec en février 2017 à Orvault, dans la banlieue nantaise. Les enquêteurs sont venus raconter à la barre la première garde à vue des deux accusés, le 24 février 2017.
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Le jeudi 23 février, c’est Martine, l’une des sœurs de Brigitte Troadec qui contacte la police, inquiète d’être sans nouvelles d’elle. Dans la maison d’Orvault, les volets sont fermés, plus aucun drap sur les lits, du linge dans la machine à laver. Les enquêteurs passent toutes les pièces au Bluestar, un produit révélateur des traces de sang : du sang, il y en a partout dans les chambres des enfants.
"Très honnêtement, je ne me suis pas dit : c’est lui"
D’emblée, les sœurs de Brigitte Troadec évoquent un conflit familial, une histoire d’or spolié. Le lendemain, Hubert Caouissin et Lydie Troadec sont placés en garde à vue. L’enquêteur de la PJ de Brest se souvient d’un "homme très volubile, qui occupe sans cesse l’espace sonore, précis dans le choix de ses mots, concentré dans sa façon de répondre". Dans une autre pièce, Lydie Troadec est le contraire de son compagnon : "Paniquée, perdue, elle tremblait, mais c’est un comportement habituel", précise le policier aguerri. “Franchement, ajoute l’enquêteur, si on m’avait dit qu’elle était coupable, j’aurai dit non…”
Autre sentiment pour le policier qui termine la garde à vue d’Hubert Caoussin. "Très honnêtement, reconnait-il à la barre, je ne me suis pas dit : c’est lui. Je n’ai pas écarté l’idée. J’ai pensé : il est étrange… J’attendais avec impatience les résultats ADN". Une semaine plus tard, Hubert Caouissin était confondu par les traces ADN laissées sur un verre dans la cuisine d’Orvault.
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