Cet article date de plus de deux ans.

Affaire Maëlys : les aveux de Nordahl Lelandais n'ont pas convaincu la famille de la fillette

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Affaire Maëlys : les aveux de Nordahl Lelandais n'ont pas convaincu la famille de la fillette
Affaire Maëlys : les aveux de Nordahl Lelandais n'ont pas convaincu la famille de la fillette Affaire Maëlys : les aveux de Nordahl Lelandais n'ont pas convaincu la famille de la fillette (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - Hugo Puffeney
France Télévisions

Alors qu'il a reconnu avoir donné la mort à l'enfant invoquant la "peur", les avocats et la famille de la victime ne sont pas convaincus par ces déclarations peu précises et qui n'apportent que très peu d'éléments nouveaux.

Nordahl Lelandais a fini par céder. Lui qui a toujours nié cet acte délibéré reconnait, au terme d’un interrogatoire de cinq heures devant les assises de Grenoble, avoir donné intentionnellement la mort à Maëlys, après l’avoir enlevée. Mais pour l’avocat des parents de la petite fille, ces déclarations sont encore insuffisantes. "Donner la mort pas trois coups qui auraient tué Maëlys, c'est du ‘mars 2018’. L’attirance pour les jeunes mineurs même chose. Si vous me demandez si Nordahl Lelandais a fait un pas vers les parties civiles la réponse est ‘non’", martèle Me Fabien Rajon, défense de la mère de Maëlys.

"Ça m'a fait peur"

Ces gestes fatals, Nordahl Lelandais les expliques par une peur : celle de revoir Arthur Noyer, le caporal décédé sous ses coups quelques mois auparavant. "Tout est remonté par rapport à l’histoire d’Arthur Noyer. J’étais au volant et quand je me suis tourné j’ai eu comme une impression de le revoir à côté de moi et ça m’a fait peur", a-t-il déclaré. Interrogé sur d’éventuels attouchements physiques sur Maëlys, il dément tout viol ou agression sexuelle. "Oui, j’ai menti pour ne pas avouer son crime", a-t-il reconnu.

Les déclarations et le discours décousu du meurtrier présumé n’ont pas satisfait la famille de la victime, explique le journaliste Hugo Puffeney, envoyé spécial à la Cour d’assises de Grenoble. "Lorsque la présidente a demandé à N. Lelandais pourquoi il avait activé son mode avion le soir du crime, il répond qu’il allait chercher de la cocaïne. Quand elle lui a demandé pourquoi il avait des griffures le lendemain, il a répondu qu’il était en train de faire du jardinage", souligne-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.