Procès de Nordahl Lelandais : l'accusé "s'adapte aux preuves qu'on lui montre" selon Me Caroline Remond
"Concernant Maëlys, il a avoué certes une intention de tuer, donc, le meurtre de Maëlys, mais pas un mobile sexuel", explique l'avocate des petites cousines de l'accusé à franceinfo.
"Je n'appellerai pas ça un coup de théâtre", réagit sur franceinfo Me Caroline Remond, avocate des petites cousines de Nordahl Lelandais qu'il a agressées sexuellement. Nordahl Lelandais a reconnu, vendredi 11 février, avoir "enlevé" et "volontairement" tué Maëlys. "Depuis quinze jours maintenant, Nordahl Lelandais nous a dit qu'il allait s'expliquer sur ce qu'il a fait à Maëlys en réalité on recherche le mobile du crime", rappelle-t-elle.
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"Il n'a pas dit spontanément qu'il avait eu l'intention de tuer Maëlys, il l'a dit sur des questions de son avocat, c'est une évolution dans sa défense. Mais les parents de Maëlys, et les parents des petites cousines agressées sexuellement que je représente, continuent à se poser les questions : pourquoi ? Quel a été le passage à l'acte ?", explique l'avocate. "On a bien vu que Nordahl Lelandais s'adapte aux preuves qu'on lui montre. Concernant Maëlys, il a avoué certes une intention de tuer, donc, le meurtre de Maëlys mais pas un mobile sexuel. Malgré les questions pressantes des avocats de la partie dont je fais partie", selon maitre Caroline Remond.
"Il continue de les reconnaître a minima, compte tenu du mobile qu'il n'avouera pas (…) Il y a un mobile, forcément, comme dans tout crime. Et là, il ne veut pas expliquer ce mobile."
Me Caroline Remond, avocate des petites cousines de Nordahl Lelandaisà franceinfo
D'après elle, la famille de Maëlys "n'est pas totalement soulagée" par ces aveux car "eux sont persuadés que le mobile du meurtre de Maëlys est un mobile sexuel. Évidemment, il n'y a pas de preuve (…) On voit également qu'il rejette toujours la faute sur les autres", selon elle. Me Caroline Remond raconte également "la phrase terrible pour les parents" dite par l'accusé. "Tout en disant qu'il ne rejette pas la faute, évidemment, sur les victimes, voire sur les parents, il l'induit néanmoins, et il a dit : 'Peut-être que cette petite fille (en parlant de Maëlys), elle s'est dit qu'elle faisait une bêtise en étant montée dans ma voiture.' Vous imaginez qu'évidemment, pour les parents de Maelys, c'est extrêmement douloureux et qu'ils n'ont toujours pas de réponse."
Le procès durera encore une semaine. Maitre Caroline Remond attend particulièrement lundi et mardi, "nous allons entendre à la barre l'ensemble des experts psychologues et psychiatres qui sont intervenus dans ce dossier. Il y a encore beaucoup de choses à dire sur la personnalité de Nordalh Lelandais, sur sa dangerosité criminologique."
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