Procès de Nordahl Lelandais : les parties civiles veulent mettre l'accusé face à ses "incohérences majeures"

Vendredi 11 février est un jour crucial au procès du meurtre de Maëlys, devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble. À l'issue de la deuxième semaine d'audience, Nordahl Lelandais est aujourd'hui interrogé sur l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de la petite fille de 8 ans, dans la nuit du 26 au 27 août 2017, en marge d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). L'enjeu est de savoir si l'accusé va enfin répondre aux questions que se pose toujours la cour. 

>> Procès de Nordahl Lelandais : suivez l'audience dans notre direct

Depuis le début du procès, Nordahl Lelandais n’a livré aucun détail sur les zones d’ombres qui persistent : comment a-t-il d’abord attiré Maëlys jusque dans sa voiture ? Comment l’a-t-il vraiment tuée ? L'a-t-il surtout agressée sexuellement, comme il l’avait fait avant avec ses petites nièces ? "Le moins que l'on puisse dise, c'est qu'il rebondit de question en question pour adapter son discours mais tout cela a une fin", déplore maître Laurent Boguet, l'avocat du père de la petite fille. La version tenue jusqu'ici par Nordahl Lelandais n'a jamais convaincu la famille de Maëlys.

"En termes de logique, il se heurte à des incohérences majeures qui rendent son discours inaudible."

maître Laurent Boguet, avocat du père de Maëlys

à franceinfo

Les parties civiles comptent bien mettre l'accusé face à ses incohérences. "L'enjeu de l'interrogatoire de Nordahl Lelandais, c'est de le confronter au dossier", explique maître Fabien Rajon, qui représente la mère de Maëlys. "Essayer de voir quelle est sa réaction, s'il tient sa ligne ou pas, s'il est crédible..., liste-t-il. C'est la question du lien de confiance - si tant est qu'il existe - entre l'accusé et les jurés. Que vont-ils en retirer, à l'issue de cet interrogatoire ?"

Il s'agit en tout cas de la dernière chance pour Nordahl Lelandais de convaincre la cour et les jurés. Mais après huit jours de procès, les avocats des parties civiles restent assez pessimistes sur un possible revirement de l’accusé.