Affaire Lina : l'adolescente est vraisemblablement morte par "strangulation", annonce le procureur

Le corps de Lina, disparue en septembre 2023, a été retrouvé en octobre dans un cours d'eau près de Nevers. Le principal suspect s'est suicidé l'été dernier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier, le 19 septembre 2024 à Strasbourg (Bas-Rhin) lors d'une conférence de presse sur l'affaire Lina. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

La jeune Lina, une adolescente disparue en septembre 2023 en Alsace dont le corps a été retrouvé en octobre près de Nevers (Nièvre), est vraisemblablement morte par "strangulation mécanique", a annoncé jeudi 19 décembre le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier. "Les opérations d'autopsie ne permettaient pas de déterminer formellement la cause du décès", note le procureur. Néanmoins, certains indices accréditent l'hypothèse selon laquelle l'adolescente de 15 ans, retrouvée dans un cours d'eau, a été étranglée avec les lanières d'un sac.

Dans le rapport d'autopsie, les médecins légistes "ont pris soin de préciser que leurs conclusions devaient être considérées avec une certaine prudence en raison de l'état de dégradation du corps et de son exposition prolongée en milieu aquatique", souligne encore le magistrat. "Il était néanmoins mis en évidence un sillon horizontal sous le menton, ainsi que la présence d'un tissu entourant la région cervicale et la base du crâne, ces éléments étant en faveur d'une strangulation mécanique à l'aide du tissu découvert", poursuit le communiqué du procureur.

"Tous les éléments en faveur d'une action solitaire de Samuel Gonin"

"Les médecins légistes constataient également la présence de fissures linéaires sur la partie gauche de la région mandibulaire, pouvant résulter d'une action traumatique au niveau de la partie inférieure de la mandibule et au niveau de la partie supérieure du cou. Les analyses du tissu permettaient d'apprendre qu'il s'agissait d'un sac de type tote-bag (...) Ces éléments tendent à démontrer que le décès résulte d'une manœuvre d'étranglement à l'aide des anses de ce sac", précise Alexandre Chevrier. "Si les analyses permettent d'écarter une mort par noyade, il n'a en revanche pas été possible de réaliser d'examen ni de prélèvement au niveau gynécologique", poursuit le procureur.

"A ce jour, tous les éléments sont en faveur d'une action solitaire de la part de Samuel Gonin", précise le procureur. Mais le principal suspect ne pourra cependant jamais répondre aux nombreuses questions qui restent en suspens dans ce dossier, puisqu’il s'est suicidé début juillet chez lui à Besançon (Doubs).

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.