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Drogue au volant : les forces de l’ordre vont vous en faire baver !

Dans un entretien au {Figaro}, Michèle Alliot-Marie annonce le lancement dans les prochains jours de tests salivaires qui permettront aux gendarmes et policiers de détecter sur-le-champ la prise de stupéfiants par un conducteur…

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Les tests urinaires nécessitaient un dispositif si lourd qu’ils étaient très peu dissuasifs. Avec ces tests salivaires, Michèle Alliot-Marie pense tenir l’équivalent de l’éthylotest pour la détection de consommation de drogue. Elle l'explique dans les colonnes du Figaro ce matin.

Après un an d’expérimentation, le modèle le plus fiable de ces tests salivaires a été retenu par le ministère de l’Intérieur. Et 50.000 tests vont être distribués aux gendarmes et policiers dès cet été. La "première flic de France" en attend "forcément un effet dissuasif".

Concrètement, la salive de l’automobiliste est recueillie par le fonctionnaire au moyen d’un bâtonnet. Et la couleur change immédiatement si des traces de drogue sont détectées. Comme pour les éthylotests, en cas de réaction positive, ce test salivaire sera complété par une prise de sang effectuée en milieu médical, qui permettra de confirmer la présence de stupéfiant dans l’organisme du conducteur, et d’en détecter la nature.

Fiabilité contestée

La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) est pourtant perplexe sur la fiabilité de ces tests dits "immunochimiques". Très efficaces pour la détection de la cocaïne (dans les 12 à 24 heures qui suivent la prise), les opiacées (12 à 36h), les amphétamines et l’ecstasy (12 à 50h), ils laisseraient en revanche passer à travers les mailles du filet nombre de consommateurs de cannabis.

Une nouvelle évaluation sera faite à la fin de l’été.
_ Gendarmes et policiers ont reçu pour consigne d’effectuer des contrôles tantôt ciblés – à la sortie des boites de nuit notamment –, tantôt aléatoires. Avec pour objectif de réduire sensiblement le nombre de décès : selon une étude menée sur les statistiques de 2005, 230 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route liés à la consommation de stupéfiants. Dans ce contexte, les 15-24 ans, qui ne représentent que 13% de la population, totalisent 27% des tués sur la route.

Gilles Halais avec agences