Échauffourées place de la République : 317 gardes à vue
Des affrontements ont opposé dimanche en milieu d'après-midi la police à quelques centaines de protestataires, dont certains étaient cagoulés, qui avaient bravé l'interdiction de manifester en vigueur dans le cadre de l'état d'urgence. La préfecture de police de Paris annonce ce lundi matin 341 interpellations qui ont abouti à 317 gardes à vue.
Condamnation de François Hollande
La colère filtre clairement dans les propos tenus par François Hollande après les incidents place de la République à Paris : "C'est scandaleux ? Place de la République, là où il y a toutes ce fleurs qui sont déposées, ces bougies, en mémoire ceux qui sont tombés sous les balles des terroristes ? (...) Ces individus n'ont pas leur place et tout sera fait pour les écarter ".
Le reste du gouvernement est à l'unisson, à commencer par le Premier ministre qui exprime sa propre colère sur Twitter.
Les violences contre les forces de l'ordre place de la République sont indignes. Respecter ce lieu, c'est respecter la mémoire des victimes.
— Manuel Valls (@manuelvalls) November 29, 2015
La journée a commencé avec des rassemblements pacifiques. Des milliers de chaussures ont été déposées sur la place de la République. Des milliers de manifestants ont constitué des chaînes humaines pour montrer leurs attentes aux dirigeants qui ont commencé à se rassembler au Bourget pour une première séance de travail de la COP21.
Mais des affrontements ont éclaté entre des militants se disant opposés à la COP21 et les CRS en marge d'une manifestation interdite, dans le cadre de l'état d'urgence. Mais environ 2.000 à 2.500 personnes s'y sont rassemblées à partir du début de l'après-midi, selon la police. Des groupes de militants ont alors cherché à forcer les cordons de policiers.
Ces échaufourées éclatent alors que plusieurs démonstrations pacifiques ont eu lieu pour marquer le lancement de la conférence sur le climat. Certaines sur cette même place de la République, où des milliers de paires de chaussures ont été déposées pour rappeler l'idée d'une marche sur le climat, dont celles de Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU ou du pape François.
Manifestation interdite à république, des éléments violents s'en prennent aux forces de l'ordre. pic.twitter.com/eWbqSah4VZ
— Préfecture de police (@prefpolice) November 29, 2015
La place de la République était depuis les attentats un lieu de receuillement en mémoire des victimes des attentats de novembre et la statue qui orne le centre de la place est devenu un mémorial. Les échauffourées ont éclaté non loin de là. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Selon le préfet de police de Paris, des bougies installées par des Parisiens en hommage ont été lancées sur la police.
Préfet de police annonce maintenant 1 centaine d'interpellations place de la Republique après echauffourés #cop21 @franceinfo
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) November 29, 2015
Sur les 289 interpellations qui ont eu lieu, 174 personnes ont été placées en garde à vue, selon les derniers chiffres donnés par la police, ce qui pourrait encore augmenter. Les forces de l'ordre procèdent à des contrôles d'identité, alors que la tension reste vive en cette fin d'après-midi.
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