: Infographie L'alerte enlèvement, un dispositif efficace depuis 2006
Depuis son lancement il y a neuf ans, le dispositif a été mis en œuvre à 19 reprises.
Pour la dix-neuvième fois depuis sa création, le dispositif "alerte enlèvement" a été déclenché par le ministère de la Justice, mardi 18 octobre, après l'enlèvement d'un bébé de quatre mois à Grenoble (Isère), par son père. Ce dernier s'est rendu mercredi matin et la fillette a été retrouvée saine et sauve.
Un dispositif lancé en février 2006
Depuis son lancement en février 2006, le dispositif "alerte enlèvement" a été mis en œuvre à 19 reprises. Quatre critères sont requis pour l'activer : un enlèvement avéré, une victime mineure, son intégrité physique en danger et des informations permettant la localisation de l'enfant ou du ravisseur. A chaque fois, le dispositif a été couronné de succès et les personnes disparues retrouvées vivantes.
La disparition la plus longue a eu lieu du 20 mars au 12 avril 2009, quand une mère russe avait enlevé sa fille à Arles (Bouches-du-Rhône), avec l'aide de deux hommes, avant d'être retrouvée en Hongrie.
La disparition de deux fillettes, en juillet 2006, dans le Maine-et-Loire, peut être qualifiée d'enlèvement le plus court, puisque ce n'en était pas un : les deux enfants avaient juste passé la nuit chez une habitante d'un village voisin, un détail qu'avait oublié leur mère, ivre.
Plusieurs enlèvements dans des hôpitaux
Parmi les autres cas, figurent des enlèvements de nourrissons dans des maternités à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en 2007, à Orthez (Pyrénées-Atlantiques) en 2008, à Marseille (Bouches-du-Rhône) en 2012, à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 2012 et 2014.
Largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, l'"alerte enlèvement" consiste à lancer une alerte massive via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22 000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. Les particuliers peuvent aussi relayer l'alerte via Facebook et des applications de smartphones.
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