Essai thérapeutique à Rennes : le patient en état de mort cérébrale est décédé
Les tests thérapeutiques qui ont mal tourné à Rennes vendredi ont fait un mort. Il s'agit du patient, qui était en état de mort cérébrale. "Il est décédé en milieu de journée" a annoncé ce dimanche le CHU de Rennes.
L'hôpital a précisé que "l'état de santé des cinq autres patients hospitalisés reste stable". Parmi ces victimes, quatre sont dans un état grave. Le cinquième ne présente pas de symptôme.
Dans un communiqué, le CHU a également pris soin de donner des nouvelles des autres volontaires à cet essai clinique. "Les 84 autres personnes volontaires ayant été exposées au médicament de l'essai ont été contactées, dix d'entre elles ont été reçues en consultation et ont bénéficié d'un examen au CHU de Rennes, le samedi 16 après-midi. Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n'ont pas été retrouvées chez ces 10 volontaires" .
Cet essai portait sur un antalgique et était conduit par le laboratoire Biotrial installé à Rennes pour le compte du groupe pharmaceutique portugais Bial.
Inquiétude des volontaires pour les tests futurs
Ce suivi des autres volontaires à ce test ne les rassure pas pour autant. Sur France Info, Simon, 48 ans, a annoncé sa décision de ne pas recontacter le centre de recherche Biotrial alors même qu’il fait partie des 128 personnes du programme qui a provoqué un accident thérapeutique.
Après le décès du patient qui était déjà en état de mort cérébrale, il se pose des questions sur la poursuite de son activité : "Ca peut avoir des effets, mais de là à passer l’arme à gauche, non. Avant de savoir si je vais refaire quelque-chose, j’attendrai d'avoir les conclusions de tout ça ". Il attend notamment de savoir "qui est responsable" , a-t-expliqué.
François Peaucelle, le directeur-général de Biotrial, a assuré mettre "tout en œuvre avec les autorités sanitaires pour comprendre cette situation".
Trois enquêtes ont été ouvertes dans cette affaire pour comprendre ce qu'il s'est passé. Elles sont conduites par la police judiciaire, l'Igas et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
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