Essonne : le mystère des 500 chats disparus
C'est l’énigme qui préoccupe tous les propriétaires de chats en Essonne, la mystérieuse disparition d'animaux. En l'espace de deux ans, plus de 500 félins ont mystérieusement quitté leur lieu habituel. Plusieurs habitants, touchés par le phénomène, ont constitué un collectif. Ils entendent recenser tous les cas, en étant persuadés qu'il s'agit de rapts.
Les deux chats de Marion ont disparu à quelques semaines d’intervalle, le dernier fin mars. Leur propriétaire habite un pavillon dans un village tranquille. Elle est convaincue que les chats n’ont pas fugué et que leur disparition n’est pas accidentelle.
"Ces chats étaient les rois à la maison, ils n’avaient aucune raison de partir, ça n’est pas normal."
Ces deux dernières années, plus de 500 chats se sont volatilisés dans le seul département de l'Essonne, en Ile-de-France et des disparitions seraient aussi signalées dans les Yvelines.
Les pistes de la SPA
Lorsque ces cas sont évoqués, il est beaucoup question d’une étrange camionnette blanche, munie de trappes. Marine Martine enquêtrice à la Société de protection des animaux (SPA) de l’Essonne estime qu'à cette échelle, il est impossible que ce soit autre chose que des rapts. et elle avance trois hypothèses :
"On a pensé à des gens qui les mangeraient, parce que tout les chats qui disparaissent sont des animaux domestiques, gros et gras. On pourrait aussi vouloir récupérer les peaux, pour faire des vêtements à la mode. La troisième piste, ce serait pour exciter les chiens, s’en servir comme appât dans les bagarres de chiens."
Christine Dubois, maire du village de Mauchamps, est elle aussi convaincue que les rapts sont l’œuvre de professionnels très organisés :
"C’est une bande, parce que pour attraper des chats comme ça en pleine campagne, il faut être équipé."
Des propriétaires s'adaptent et se regroupent
Toujours dans le département de l’Essonne, Sophie a perdu deux de ses six chats en début d’années et depuis la jeune femme de 32 ans empêche ses animaux de sortir de la maison.
"Je les garde à la maison. C’est assez invivable parce que malheureusement ils font des bêtises. C’est égoïste de ma part, j’en suis consciente mais je ne peux plus les laisser sortir, tant que je ne sais pas ce qu'il leur est arrivé."
Un collectif a été créé sur Facebook pour recenser tous les cas de disparition à l'adresse "chatsdisparus91 ".
►►►A écouter le reportage de Sébastien Baer
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