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Evasion de Redoine Faïd : "Je n'avais pas le choix", raconte le pilote de l'hélicoptère pris en otage

Sur RTL, Stéphane Buy a raconté comment il avait été contraint de participer à l'évasion du braqueur récidiviste Redoine Faïd.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'hélicoptère utilisé par les braqueurs, le 1er juillet 2018 à Gonesse (Val-d'Oise). (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Ce devait être un vol ordinaire, avec deux élèves qu'il voyait pour "la deuxième ou la troisième fois". Stéphane Buy, pilote d'hélicoptère pris en otage lors de l'évasion de Redoine Faïd, a raconté, mercredi 4 juillet sur RTL, son calvaire. "Pour moi, c'était un baptême comme un autre", témoigne-t-il, en expliquant que les deux hommes étaient arrivés à visage découvert.

Le vol devait se faire dans un hélicoptère quatre places, mais les élèves insistent pour voler sur l'Alouette, un appareil cinq places. "Je dis 'Non, je peux pas prendre cette machine, elle n'est pas dédiée à ça' (...) Là, tout bascule, ils m'agressent (...) Ils m'ont contraint et prévenu que ma famille était en danger", raconte Stéphane Buy, la voix marquée par l'émotion. "J'avais pas le choix, avec deux colts" braqués sur lui, ajoute-t-il. Le commando lui précise que quelqu'un se trouve devant chez lui.

Coups de crosse et panne mécanique

L'hélicoptère décolle puis se pose une première fois. Les deux hommes expliquent au pilote qu'ils vont chercher un ami à la prison de Réau (Seine-et-Marne). Il est roué de coups de crosse.

Je trouvais ça un peu injuste, il n'y a pas besoin de coups de crosse dans la tête pour savoir écouter quelqu'un.

Stéphane Buy, pilote

sur RTL

L'hélicoptère redémarre, puis se pose pour embarquer des hommes et du matériel. C'est là que l'appareil refuse de redémarrer. "Ça a été le cauchemar. Ils ont dû croire que je simulais une fausse panne, j'ai reçu des coups de crosse de plus en plus violents", poursuit l'otage. Il perd brièvement connaissance, avant de réussir à faire décoller l'engin. L'Alouette se pose ensuite dans la cour de Réau, "une dropping zone que je ne connais pas", ironise Stéphane Buy. Le braqueur récidiviste embarque. "Il a été très silencieux, je ne savais pas à qui j'avais affaire", raconte le pilote. L'appareil se pose ensuite près de Roissy, où le commando décampe après avoir tenté d'incendier l'appareil.

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