Ce que l'on sait de l'effondrement d'un immeuble à Rosny

Le temps presse pour les secours. Les pompiers ont entamé une course contre la montre, lundi 1er septembre, pour retrouver les deux derniers disparus dans l'effondrement dimanche d'un immeuble de Rosny-sous-Bois, où six personnes ont trouvé la mort et onze autres ont été blessées. L'explosion a comme tranché le bâtiment en deux, laissant apparaître l'intérieur des appartements.

Voici ce que l'on sait de cet accident. 

Combien y a-t-il de victimes ? 

Le bilan s'est encore alourdi dimanche au soir, avec la découverte de deux corps supplémentaires dans les décombres du bâtiment de quatre étages. Au total, six personnes ont trouvé la mort dans l'effondrement de l'immeuble et onze autres ont été blessées, dont quatre grièvement.

Les recherches se poursuivent sur place pour tenter de retrouver deux autres personnes qui manquent toujours à l'appel.

Quelles sont les causes de l'effondrement ?  

"C'est une explosion vraisemblablement occasionnée par une fuite de gaz" qui est responsable de l'effondrement de l'immeuble, a avancé  le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans la matinée. "Il y a un effet de souffle qui laisse à penser cela", a-t-il expliqué. 

Selon le commandant Gabriel Plus, "il y avait des travaux de gaz et d'ERDF (électricité) sur les lieux". Il s'est toutefois refusé à faire un lien à ce stade. Contacté par l'AFP, la société GRDF, en charge du réseau de distribution du gaz naturel, a indiqué qu'"aucune fuite n'avait été signalée précédemment" sur ces lieux. 

"Une hypothèse évoquée est que ce serait plus lié à des travaux menés par ERDF qui posait des câbles dans le périmètre", a ajouté un porte-parole. Interrogé par l'AFP, ERDF a refusé de commenter. Cet immeuble "semblait être normalement entretenu", a en tout cas précisé le préfet de Seine-Saint-Denis, qui va organiser le relogement de 22 personnes.

Comment se déroulent les recherches ? 

Toute la nuit, une cinquantaine de sauveteurs se sont activés comme un seul homme au milieu des décombres de l'immeuble décharné, à la lumière de puissants projecteurs et dans le grondement des tractopelles. Ils se figent et font silence dès qu'un chien semble "marquer" la présence possible d'un corps. Les débris de plâtre et de béton sont enlevés seau par seau, avec précaution, car "la partie du bâtiment qui reste debout menace de s'effondrer".

"Il y a toujours un espoir" de retrouver des survivants, a assuré le maire de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon, après la découverte dimanche soir de deux nouveaux corps. "Tant que toutes les personnes disparues n'ont pas été retrouvées, le dispositif sera maintenu", a affirmé un porte-parole des pompiers.

"C'est une course contre la montre qui demande de la technicité et du temps. Nous sommes obligés de travailler de manière très organisée. Le temps met en danger les victimes mais nous sommes obligés de respecter certains facteurs techniques", a précisé le capitaine des pompiers Michel Cives. Une chapelle ardente a été ouverte dimanche à quelques centaines de mètres de l'immeuble, dans un gymnase, pour permettre aux familles de se recueillir sur les corps de leurs proches.