Fin de la prise d'otage dans une prison du Haut-Rhin
Soulagement à la prison de Ensisheim, dans le Haut-Rhin : l'homme qui avait pris une surveillante en otage mercredi matin s'est finalement rendu vers 22h30. Il est en garde à vue. La surveillante de prison a été prise en charge par les pompiers, qui l'ont conduit à l'hôpital.
Après plus de treize heures de détention, elle n'est pas blessée mais fortement choquée. Le procureur de Colmar Bernard Lebeau a précisé que des examens devraient déterminer d'éventuelles "séquelles ", chez
la victime, qui a été détenue "de manière permanente " durant toute la durée de
la prise d'otage, sous la menace de trois armes blanches "vraisemblablement
artisanales ", a précisé le procureur.
Le GIGN était sur place
La prise d'otage avait débuté vers 8h55 lorsqu'un détenu "assez instable ", selon une source syndicale, avait pris en otage une surveillante. Armé de trois armes blanches, l'homme avait " demandé à parler à un négociateur ".
Vers 15h45, trois hélicoptères du GIGN s'étaient posés sur un terrain de football, à proximité de la prison. L'équipe d'une vingtaine d'hommes n'a finalement pas eu à intervenir, l'homme se rendant de lui-même. "L'affaire s'est terminée au mieux. L'otage a été libérée par le détenu qui
la séquestrait depuis ce matin, par lassitude ", a déclaré Bernard Lebeau à la
presse à l'issue de la prise d'otage
"La situation est sous contrôle "
Avant même cet épisode, le détenu était "*connu de l'administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé ". Il était particulièrement surveillé, et* un important dispositif de sécurité avait été mis en place autour de la prison.
En début d'après-midi, Bernard Cabon, délégué syndical de l'UFAP, s'était voulu rassurant : "La situation est sous contrôle pour le moment, les forces de l'ordre sont là , décalarait-il au micro de France Bleu Alsace . Des négociateurs sont sur place, le détenu demande à leur parler, on va voir ce que cela va donner. " Les faits lui ont finalement donné raison, puisque la prise d'otage s'est achevée sans heurts.
Un habitué des prises d'otage
Selon des sources concordantes, cette prise d'otage serait la quatrième tentative d'évasion de cet homme de 39 ans. En octobre 2011, il avait déjà pris en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse comme le rapportait à l'époque Le Parisien .
L'épisode s'était achevé sans violence, après de longues négociations, et ce alors que le détenu n'avait aucune revendication. Il avait tenté de récidiver le lendemain avec une surveillante, sans succès. Le détenu avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour ces faits.
Il avait expliqué, lors de son procès, qu'il avait voulu "se faire buter par le GIGN " (Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale) car il trouvait les conditions de détention insupportables.
En juin 2012, nouvelle prise d'otage, cette fois avec un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne). L'individu avait fini par être maîtrisé et hospitalisé d'office. Une source judiciaire indique qu'il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage.
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